Les Sept Sœurs T.5 : La Sœur de la Lune – Lucinda Riley

Résumé

Tiggy D’Aplièse a toujours senti les choses, un instinct dans lequel son père adoptif décédé, l’excentrique milliardaire Pa Salt – surnommé ainsi par ses six filles, adoptées aux quatre coins du monde – lui disait d’avoir confiance. Suivant cet instinct, elle déménage en Ecosse, dans les vastes Highlands, pour travailler sur le domaine de l’énigmatique Laird Charlie Kinnaird, et prendre soin de la faune locale. Cette décision la met sur le chemin d’un ancien gitan qui la guide sur les traces de ses origines… jusqu’à la ville de Grenade et la communauté gitane du quartier de Sacromonte. Quels sont ses liens avec cette communauté qui a dû fuir pendant la guerre civile ? Et avec « La Candela », la plus grande danseuse de flamenco de sa génération ? Alors que Tiggy découvre son histoire et commence à appréhender l’étendue de son pouvoir, elle devra choisir : rester avec sa famille retrouvée ou retourner à Kinnaird, auprès de Charlie…

Avis

La Sœur de la Lune, Tiggy, s’installe en Écosse après avoir obtenu un emploi sur l’immense domaine de Kinnaird, où elle doit réintroduire des chats sauvages. Ceux-ci, méfiants, refusent de coopérer, et bientôt, c’est un autre animal que la jeune femme se met en devoir de protéger : un cerf blanc, aussi rare que magnifique.

On retrouve dans ce cinquième tome des Sept Sœurs la plupart des défauts habituels : un style toujours aussi pauvre, une romance entre deux personnages qui n’ont absolument aucune alchimie mais échouent dans les bras l’un de l’autre après s’être parlé dix fois en tout et pour tout, une quête des origines qui se concentre sur une aïeule de la protagoniste parce que ses parents, globalement, on s’en fout, ils n’étaient pas assez intéressants pour qu’on s’y attarde…

Il faut dire que Lucia est tellement sympathique et agréable ! Au moins autant qu’un champ d’orties. Est-ce qu’il était vraiment utile de lui consacrer autant de pages quand sa personnalité et sa vie pourraient se résumer en une phrase, à savoir que son talent pour le flamenco n’avait d’égal que son égocentrisme ? Je ne crois pas. Surtout quand il y avait tant d’autres choses plus pertinentes à développer à côté.

La culture gitane, la guerre civile espagnole et, dans le présent, la relation entre Tiggy et Zara, ainsi que les animaux. Certes, ils sont omniprésents, mais à l’exception du cerf blanc, ils ne dépassent jamais l’arrière-plan. Les chats sauvages n’existent que pour lancer l’intrigue, avant qu’on nous martèle à chaque chapitre qu’ils sont trop taciturnes pour sortir de leur tanière. Ouah, comme c’est prenant ! Ça me donne tout de suite envie d’en apprendre plus sur leur espèce…

Et il y a le domaine… Ce domaine pour qui tout le monde semble vouloir se battre, mais dont on ne connaîtra sensiblement que le pavillon, le cottage, et l’intérieur de Beryl (la voiture, pas la gouvernante, ce n’est pas ce genre de livre). Là encore, j’ai vraiment été prise aux tripes par les efforts des personnages. Si, si, je vous jure. Efforts qui seront d’ailleurs couronnés de succès de manière complètement expéditive, parce que comme plus ou moins toutes les œuvres de Lucinda Riley, il vaut mieux qu’elle se finisse bien plutôt qu’elle soit bien écrite.

C’est un roman plein de vide qu’elle nous offre, et d’autant plus frustrant que, en dépit de tous mes reproches ci-dessus, il est à mon goût le moins mauvais du lot (à l’exception du premier qui avait pour lui de poser les bases), puisqu’il laisse entrevoir ce que la saga aurait pu être si elle s’était révélée meilleure, c’est-à-dire si elle s’était concentrée sur les sœurs d’Aplièse au lieu de s’éparpiller au gré de leurs arbres généalogiques et de leurs pérégrinations individuelles.

Et j’ai envie de crier « MERCI, ZED ! » pour les avoir poussées à interagir. Car oui, il semblerait que le seul point qui lie véritablement la fratrie, c’est le type qui a l’intention de toutes les mettre dans son lit. C’est toujours mieux que rien, vous me direz.

On a donc Tiggy qui a un contact avec Maya, mais également avec Ally. Oui, vous avez bien lu. L’une des héroïnes communique avec DEUX de ses sœurs ! Dans un seul livre ! Moi aussi, j’ai eu du mal à le croire, au début, mais c’est bien le cas.

Et ce n’est pas tout ! On progresse aussi un peu dans le mystère entourant Pa Salt, et même Atlantis. (Juste un peu, hein, n’en jetez pas trop non plus, on risquerait de saigner du nez devant tant de rebondissements inattendus.)

Ce sur quoi je n’arrive pas à me prononcer, c’est la tournure fantastique de plus en plus marquée. Dans l’histoire de CeCe, on avait déjà des facilités scéna… Pardon, la volonté des esprits aborigènes d’Australie, et maintenant, c’est la magie gitane qui fait avancer le récit de Tiggy. Pas de simples croyances, non, de la vraie magie, avec des sorcières, ou plutôt des brujas, capables de voir l’avenir avec précision, de guérir grâce à des potions ou de simples appositions des mains…

Il faut savoir qu’avant de me plonger dans cette saga, c’était précisément ce à quoi je m’attendais : un récit un peu mystique, quasi-divin étant donné les références mythologiques et le rapport avec les Sept Sœurs, or j’ai été refroidie dès le premier tome. Et maintenant que cette dimension se manifeste enfin, elle contraste tellement avec les intrigues ô combien terre à terre de Maia, Ally et Star que j’ai du mal à la trouver crédible.

Elle me fait néanmoins douter. Peut-être les secrets de Pa Salt se révèleront-ils plus profonds, plus spirituels que ce que j’appréhendais… Mais un simple doute ne suffit pas à m’inciter à continuer. Ce volume était le dernier de ma PAL, et j’avais décidé de longue date d’en rester là.

En outre, Electra n’est pas un personnage qu’il me plairait de suivre. J’admets que ça aurait changé de voir une sœur qui présente davantage de défauts que de qualités (la plupart sont siiii parfaites, siiii géniales, et même CeCe est plus fragile que détestable), mais je sais d’avance que je ne la supporterai pas.

C’est donc ainsi que s’achève mon aventure avec la famille d’Aplièse. Je tâcherai quand même de découvrir le fin mot de leur histoire, par curiosité, mais certainement pas en ingurgitant quelques deux mille médiocres pages supplémentaires. J’ai eu plus que mon content !

Note : 3 / 5

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