Les Sept Lames T.2 : Un Voleur dans la Nuit – David Chandler

Résumé

Le destin a fait du hors-la-loi un hérosLa réputation de Malden, le plus talentueux des voleurs, n’est plus à faire. Cet esprit indépendant n’a aucune envie de partir en croisade contre les forces du mal. Mais en sauvant la vie du chevalier Croy, Malden se voit remettre l’une des sept lames magiques capables de venir à bout des démons. Héros malgré lui, Malden rejoint Croy et le barbare Mörget, bien résolus à se débarrasser d’une créature maléfique tapie dans une cité souterraine. La présence de Cythère, sorcière au visage de fée, promise au chevalier mais éperdument amoureuse du voleur, et la promesse d’un trésor inestimable dans l’antre du démon vont rendre l’aventure irrésistible…

Avis

Après avoir triomphé du maléfique sorcier Hazoth, Croy est enfin libre d’épouser la belle Cythère dans ce second tome des Sept Lames. Il choisit Malden comme témoin, après toutes les épreuves qu’ils ont traversées ensemble, sans se douter que le voleur est lui aussi épris de la jeune femme. Les noces sont cependant compromises par l’arrivée de Mörget, un barbare en possession d’une épée magique, à la recherche de l’un de ses frères d’armes.

Je ne gardais pas un souvenir très fameux de L’Antre des Voleurs, ni même beaucoup de souvenirs tout court, et je ne me serais jamais lancée dans cette suite si je ne l’avais pas eue dans ma PAL. Et je dois dire… Quelle surprise !

C’est simple, je n’ai pas du tout eu l’impression de lire la même saga. Là où le premier volume se déroulait plus ou moins à huis-clos entre les murs de la Cité Libre de Ness, les protagonistes quittent cette fois-ci leur ville pour partir à la poursuite d’un démon, caché dans les vestiges du Vincularium.

Très vite, j’ai été captivée par l’aura sinistre, mystique, qui émane de ce lieu, un lieu que tous évoquent avec un mélange de crainte, de déférence et de mystère, et j’ai tourné les pages avec assiduité, pressée de l’explorer.

Je dois néanmoins avouer que cet attrait s’est estompé à mesure que l’endroit se dévoilait, et que le scénario devenait de plus en plus prévisible. Aux yeux du lecteur, tout du moins, car si tout donne rapidement matière à penser que les elfes ont échappé à l’extinction, le quintuor principal n’en arrivera à cette conclusion que lorsqu’ils les apercevront en chair et en os.

L’ambiance perd alors de sa superbe pour évoluer vers un simple « survivor » dans les galeries souterraines, à la Alien : Hors des ombres. Pas désagréable, mais quand même décevant par rapport aux prémices du récit.

En ce qui concerne les protagonistes, je les ai davantage appréciés, déjà parce qu’ils sont moins nombreux, ce qui permet de rester focalisé sur eux plutôt que de s’éparpiller sans cesse. Cythère est plus intéressante à présent qu’elle ne sert plus de prétexte à l’intrigue, Malden est fidèle à lui-même, Crassier est sans doute le plus attachant du lot malgré son langage fleuri, et Mörget, le nouveau venu, le moins manichéen.

Là où je bloque toujours, c’est avec Croy. Après l’avoir comparé au prince Edward du film Il était une fois, il souffre de ce que je nomme communément le syndrome de Pocahontas II (ou comment rendre un personnage foncièrement bon soudain beaucoup moins sympathique, voire un tantinet crétin sur les bords, pour excuser le fait que sa promise préfère se faire la belle avec un autre).

M’enfin, si j’en crois les dernières pages, je ne doute pas qu’il trouvera consolation auprès d’une certaine autre demoiselle… Dernières pages qui, soit dit en passant, sont assez expéditives. À l’inverse du premier tome qui bouclait, de mémoire, toutes ses boucles, l’auteur nous laisse sur une fin ouverte invitant à lire la suite.

Quoiqu’il soit facile de deviner ce qu’elle nous réserve, je ne manquerai pas de m’y plonger, car même si ma chronique n’est pas exempte de reproches, j’ai sincèrement aimé ce Voleur dans la Nuit, bien plus que son prédécesseur. L’histoire des elfes, des nains, des trahisons survenues lors de la guerre contre les humains, la cité enfouie aux innombrables secrets… C’est beaucoup plus mon genre que de simples rebondissements de cape et d’épée.

Si, contrairement à moi, vous avez adoré L’Antre des Voleurs, vous risquez en revanche de vous sentir floués par ce livre, du fait de son changement de ton, d’environnement et de visée. À vous de voir si vous souhaitez continuer l’aventure, en fonction de vos goûts et de vos préférences.

Note : 3.5 / 5