Hadès T.2 : Eden – Candice Fox

Résumé

Après sa dernière affaire en date où plusieurs jeunes femmes ont trouvé une mort brutale à Sydney, Frank suit une psychothérapie pour pouvoir réintégrer la police. Eden, sa coéquipière toujours aussi inflexible, est envoyée en infiltration dans une ferme perdue dans le bush afin d’enquêter sur la disparition de trois jeunes filles. Elles ont toutes en commun d’avoir travaillé dans ce refuge de marginaux, sous les ordres d’un fermier proxénète. Frank la surveille néanmoins à distance. Il comprend très vite qu’Eden est en mauvaise posture lorsqu’elle ne répond plus à ses messages. Et malgré les conseils de sa psy, la jolie Imogen, Frank se lance au-devant d’ennuis qui mettront à nouveau sa santé mentale et la vie d’Eden en jeu…

Avis

Depuis sa dernière enquête, qui s’est soldée par la mort de sa petite amie et du tueur en série responsable de celle-ci, Frank suit une thérapie, à l’instar d’Eden, sa coéquipière. Le travail les rappelle bien vite à lui, avec la disparition successive de trois jeunes filles qui ont toutes en commun le fait de s’être rendues dans une ferme quelque peu… douteuse.

J’avais achevé la lecture du premier tome, Hadès, avec un sentiment mitigé, mais qui tendait vers le positif. Cette fois, pas de demi-mesure : je n’ai pas aimé.

Déjà, j’ai l’impression qu’il y a un souci avec les titres. Car si on découvrait l’enfance d’Eden (et d’Éric) dans le précédent roman, c’est maintenant le passé d’Hadès qui est au cœur du récit. Sa fille adoptive, elle, est très en retrait, tellement en retrait qu’elle passe le plus clair de l’intrigue dans la peau d’Eadie, son identité d’infiltration, plutôt que dans la sienne. De ce fait, on n’apprendra rien à son sujet que l’on ne savait pas déjà.

Quant à Frank… Eh bien, en me replongeant dans l’œuvre de Candice Fox, je me suis aperçue que j’en avais occulté une grande partie, en particulier les éléments le concernant. J’ai notamment oublié l’existence de Martina, ce qui ne m’a pas aidée à éprouver de l’empathie pour lui.

Car oui, Frank est au plus mal depuis la mort de sa petite amie si marquante. Et c’est pour ça qu’il drague, qu’il boit, qu’il redrague, qu’il s’arrange pour finir dans le même lit que toutes les filles qui lui tapent dans l’œil, qu’il boit encore plus… C’est tellement émouvant ! J’ai été bouleversée par sa tragique situation de veuf éploré.

Pour l’arracher à cette spirale infernale, Eden lui suggère de rendre visite à Hadès, qui lui propose un travail. Une enquête officieuse, pour être exacte. À laquelle Franck se consacrera plus qu’à l’enquête officielle. D’ailleurs, tout le monde aura plus ou moins mieux à faire que de s’occuper de celle-ci.

Je n’avais pas spécialement été conquise par l’affaire du premier tome, ce que je mettais sur le compte de mon manque d’intérêt pour le genre policier, mais cette fois, c’est le pompon ! Elle est tellement secondaire, tellement inintéressante, que même l’auteur, à quelques pages de la fin, a paru se rappeler qu’il fallait la boucler, ce qu’elle a fait de la plus expéditive des manières. Le dénouement tombe comme un cheveu sur la soupe, ou une goutte de sang dans la porcherie, à vous de voir.

Pour ce qui est du reste… Non, en fait, il n’y a pas de reste. Ce tome est désespérément vide. Rien d’autre qu’une transition, une très longue, une interminable transition vers la suite. Enfin si, on assiste à l’apparition d’un nouveau personnage, qui aura probablement un rôle à jouer, mais plus tard. Voilà ce qu’apporte ce roman. Ça en valait la peine, n’est-ce pas ?

Personnellement, je passe mon tour. Je ne suis pas du tout fan des livres qui cherchent à compenser leur vacuité par des promesses de rebondissements futurs, et je n’irai pas vérifier si elles sont tenues ou non.

Note : 2 / 5