Magikids T.2 – Neil Patrick Harris

Résumé

Grandir dans un orphelinat n’a pas été facile pour Leila. Souvent enfermée et ligotée par les autres orphelines parce qu’elle était différente, elle est devenue une reine de l’évasion. Depuis qu’elle a été adoptée par les Vernon, elle n’a fait qu’améliorer ses capacités. Et son talent est aujourd’hui admiré par ses amis Carter, Theo, Ridley, et les jumeaux Olly et Izzy, avec qui elle a créé le groupe secret des Magikids. Mais elle n’imagine pas à quel point son don est précieux… Quand une mystérieuse voyante revient en ville pour donner un grand spectacle, les Magikids sont confrontés à d’étranges évènements et vont avoir besoin de Leila pour s’évader des pires situations.

Avis

Après avoir mis en déroute B.B. Bosso et sa bande, les Magikids reprennent une vie paisible mais non moins exaltante à Belforest, où Carter a officiellement rejoint la famille Vernon. Leila, l’autre enfant du foyer, ne cesse cependant de repenser à son passé d’orpheline, et à la mystérieuse clé déposée dans son couffin par ses parents biologiques.

Je dois avouer que je ne m’attendais pas à un changement de narrateur, puisque c’est désormais du point de vue de Leila qu’écrit l’auteur, après celui de Carter. Un mal pour un bien, puisque j’ai terminé le premier tome avec le sentiment qu’il restait des choses à exploiter du côté du jeune garçon, mais j’ai aussi apprécié de découvrir le personnage de Leila plus en profondeur.

Car je crains qu’il ne faille en passer par là pour que les protagonistes aient droit à un véritable développement. Dans ma précédente chronique, je déplorais le manque de consistance des seconds rôles, et c’est malheureusement toujours le cas. De héros, Carter est réduit à une toute petite place, les jumeaux restent à mon goût superflus, et le pire étant Théo, qui aurait tout aussi bien pu ne pas être là. Seule Ridley s’en sort honorablement.

En ce qui concerne les adultes, M. Vernon II est enfin mis en lumière, là où on se contentait de l’entrapercevoir dans le premier tome. M. Vernon I, en revanche, continue de me laisser perplexe. J’ai l’impression qu’il a aussi souvent un coup d’avance qu’un coup de retard sur les manigances qui se trament autour de lui et des enfants.

Lors de la convocation chez l’avocat, notamment, n’aurait-il pas dû avoir la puce à l’oreille (ou le lapin dans le chapeau) quand la présence de Carter a été exigée, alors que la garçon n’a strictement rien à voir avec le sujet qui devait être discuté ?

Si l’intrigue est prévisible à bien des égards, elle n’en reste pas moins prenante et divertissante. C’est encore un livre « interactif » que nous offre l’auteur, avec des tours de magie à apprendre, et des codes en morse à déchiffrer (même si, n’en ayant pas eu la patience, je n’aurais pas été contre une petite transposition rapide à la fin de l’ouvrage).

On retrouve toujours un petit côté Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire, surtout dans la conclusion, avec la vague allusion à un schisme qui aurait scindé les magiciens en deux clans, bon et mauvais, mais cette fois, le récit m’a également fait penser à la saga Ulysse Moore, avec la clé, les souterrains et le Club de l’Émeraude qui n’est pas sans me rappeler la bande du Grand Été.

Malgré les couacs susmentionnés et une indéniable faiblesse dans le traitement des personnages secondaires, j’ai passé un très agréable moment avec cette lecture, qui offre en outre des moments assez touchants autour du passé et des origines de Leila. Je recommande vivement cette saga à tous les enfants et à ceux qui en ont conservé l’âme.

Note : 3.5 / 5

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