Sayonara Football – Naoshi Arakawa

Résumé

Nozomi a le foot dans la peau depuis qu’elle est toute petite. Elle dribble, passe et marque avec une agilité sans pareille ! À 14 ans, elle ne rêve que d’une chose : intégrer la sélection officielle de son collège. Le seul problème, c’est qu’elle fait partie d’une équipe… masculine ! Malgré ses exploits à l’entraînement, son coach ne veut rien entendre. Pour lui, la différence de force physique est une barrière insurmontable en match réel. La jeune fille est bien décidée à lui prouver le contraire. Elle est d’autant plus motivée que l’équipe adverse a pour capitaine Yasuaki, le garçon à qui elle a tout appris étant enfant. Mais aujourd’hui, il se permet non seulement de la dépasser d’une bonne tête, mais aussi de prétendre la surpasser sur le terrain !

Avis

Sayonara Football est un court manga de sport centré, comme son titre l’indique, sur le football. Si Nozomi participe aux entraînements avec l’équipe masculine, elle n’est en revanche jamais titularisée lors des matchs, parce qu’elle est une fille, et par conséquent pas en mesure de rivaliser physiquement avec les garçons. Une situation contre laquelle elle s’insurge à l’approche du Tournoi des Nouveaux…

Je ne pense pas que je me serais intéressée à ce manga si Carrefour n’avait pas fait une offre promotionnelle dessus, mais comme j’avais trouvé les premiers tomes de Captain Tsubasa assez sympathiques, je me suis laissée tentée.

Et je dois dire que, déjà, le titre est à moitié trompeur. Football, oui, sayonara, beaucoup moins. On est sur une histoire assez classique de fille compétente qui veut être reconnue à sa juste valeur au sein d’un groupe masculin, mais qui est sans cesse mise de côté à cause de son sexe. À aucun moment, cependant, elle ne songe à renoncer ou à laisser tomber le foot, bien au contraire.

J’ai trouvé la première partie assez longuette. Nozomi s’entraîne dur, tente de soudoyer son entraîneur (j’avoue, ces passages étaient assez cocasses), s’entraîne encore, essaye de nouvelles manœuvres de corruptions… C’aurait, je pense, pu être plus court. On a compris, elle est douée et elle veut affronter son vieux copain Namek, mais le coach est un entêté. Seulement, Nozomi l’est plus encore.

En abordant la deuxième partie, le match, j’ai eu peur. Peur de voir Nozomi débarquer sur le terrain et triompher envers et contre tout, parce que ténacité power. Et… Au final, je ne sais pas quoi en penser. Attention, spoiler dans le paragraphe suivant !

Je suis contente qu’elle n’ait pas gagné, mais qu’elle (et pas seulement elle, d’ailleurs) ait pris conscience de ses forces et de ses faiblesses. Le problème, c’est que pour parvenir à ses fins, elle a mis toute son équipe en péril. En les privant d’un joueur, en déstabilisant tout le monde, et même en refusant de sortir sur blessure alors qu’elle pouvait à peine tenir debout (en fonction des moments, parce que ténacité power quand même, à d’autres, elle y arrive très bien, n’en déplaise à la logique médicale et anatomique). Et pourtant, malgré cela, c’est elle qui est célébrée à la fin du match et en ressort avec cette aura de génialitude que j’appréhendais, parce qu’elle joue un « beau » football, et que c’est plus important que la carrure… Sauf que non, en fait ? On voit bien que même ses partenaires masculins sont en difficultés face à leurs adversaires plus grands et mieux bâtis. Du coup, je ne suis pas certaine d’avoir saisi le message. Que l’important, c’est de faire de son mieux ? De jouer pour soi et non pour autrui ? Que la victoire n’est pas l’objectif ? Ça reste un peu rabaissant pour les vainqueurs… Fin des spoilers !

Pour ce qui est des personnages, ils sont corrects, sans plus. Vu la taille du manga, ils n’ont pas droit à un véritable développement, ni à beaucoup de profondeur, à l’exception de Nozomi. On se concentre surtout sur leur rapport au football et les relations qu’ils entretiennent entre eux. Et encore, la fin est très frustrante !

En fait, c’est même au-delà de la frustration. J’ai eu l’impression de lire une longue introduction, et… C’est tout. Quand il pourrait en ressortir quelque chose, ça s’arrête. De manière très abrupte, qui plus est.

Les amateurs de football ou d’ouvrages féministes mettant en scène une fille seule contre la gent masculine apprécieront probablement ce manga, mais pour ma part, il ne restera pas gravé dans ma mémoire. J’avais à l’origine prévu de lui accorder trois étoiles, mais à mesure que je rédigeais cette chronique, j’ai réalisé que je le trouvais hélas juste moyen.

Note : 2.5 / 5

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