Jeanne d’Arc, jeune fille de France brûlée vive – Max Gallo

Résumé

La guerre de Cent Ans fait rage. Le royaume coupé en deux, promis à l’Angleterre, se déchire. Au cœur de cette France meurtrie, une voix émerge, celle de Jeanne. Jeune fille pieuse, elle entend les saintes l’appeler à être cette Pucelle dont les prophéties font état, celle qui mènera le dauphin Charles au couronnement. Jeanne sacrifie tout à sa foi et entraîne derrière elle quelques paysans, des seigneurs, puis une armée et enfin le « gentil Dauphin » lui-même. Pour nous conter l’incroyable épopée de cette jeune fille de France, Max Gallo prête sa plume à l’un des compagnons de route de Jeanne. Tour à tour attendri, sceptique, médusé, cet écuyer assiste à la mue d’une « vachère » en prophétesse aux convictions inébranlables. C’est sous son regard que Jeanne, guidée par sa seule foi, convainc les puissants et conduit le dauphin Charles au sacre. C’est auprès d’elle que nous croupissons en prison, c’est sous nos yeux qu’elle est brûlée vive. Dans ce récit exceptionnel, le jeune écuyer saisit le miracle de Jeanne, la Pucelle qui a incarné l’espérance, celle qui, au cœur de la guerre de Cent Ans, a redonné foi au roi et à son peuple.

Avis

Jeanne d’Arc, jeune fille de France brûlée vive est un roman historique de Max Gallo qui retrace les exploits et la capture de celle qui a délivré Orléans, mené Charles VII à son couronnement et marqué l’Histoire sous le surnom de la Pucelle.

Connaissant comme probablement tout un chacun l’histoire de Jeanne d’Arc dans les grandes lignes, j’étais impatiente de me plonger dans ce livre pour la découvrir plus en détail, mais malheureusement, je ressors déçue de ma lecture.

Pour paraphraser ce que j’ai récemment écrit dans ma chronique du manga Reine d’Égypte, avant cette lecture, j’avais une bonne image de Jeanne d’Arc. À présent, beaucoup moins.

Je la voyais comme une héroïne, or j’ai eu l’impression d’assister à une glorieuse mystification. Déjà parce que Jeanne n’est pas une combattante. Elle est audacieuse et déterminée, mais c’est tout. Son véritable mérite a été de galvaniser les troupes qui, elles, se sont exécutées. C’est un peu le Geai Moqueur médiéval, un symbole qui conduit à la révolution et à la victoire, certes, mais un symbole ni plus ni moins.

Et surtout, un symbole qui porte en lui beaucoup de contradictions. Jeanne agit tantôt d’une manière, et tantôt à l’opposé, allant parfois jusqu’à renier les principes et les préceptes dont elle se targuait, ce que le narrateur lui-même ne manque pas de souligner, sans pour autant jamais cesser de la vénérer.

Pour ma part, elle m’a perdue (ou tout du moins ma sympathie) en cours de route, avec cette attitude. Idem pour le roi, qui apparaît davantage comme le pire des ingrats que comme un homme que l’on aurait envie de couronner à ses risques et périls.

En ce qui concerne la plume de Max Gallo, comme je l’avais déjà constaté dans Machiavel et Savonarole : La glace et le feu, elle a tendance à se répéter et à tourner en rond. Si on éliminait toutes les tournures et les éléments redondants, le roman serait nettement plus court, et nettement moins lourd…

Pour cette raison, je déconseille vivement cette lecture à ceux qui ne sont pas passionnés d’Histoire, car cette succession de noms, lieux, autres noms, dates, encore des noms… risquerait de vous en dégoûter pour de bon. Autant lire la page Wikipédia de Jeanne d’Arc.

Et de manière générale, je ne me sens pas non plus de recommander ce livre. Si vraiment vous avez envie de découvrir le portrait que Max Gallo peint de la Pucelle d’Orléans, vous pouvez toujours le lire, mais pour ma part, je n’en garderai pas un excellent souvenir.

Je lui donne la moyenne par respect pour le travail de recherches et de reconstitution que l’auteur a dû effectuer, mais j’ai lu trop de chapitres en diagonale pour lui attribuer davantage.

Note : 2.5 / 5

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