Résumé
S’il peste contre le coût des soins, Argan, hypocondriaque, ne peut se passer des médecins. Il rêve donc de voir sa fille épouser un praticien, Diafoirus. Mais Angélique aime Cléante, et refuse le choix de son père. Ce dernier, ulcéré, se fait fort de la déshériter au profit de Béline, son épouse hypocrite. C’est sans compter l’aide providentielle de Toinette, servante effrontée qui s’ingénie à faire triompher la cause des amoureux.
Avis
Comédie-ballet de Molière, Le Malade imaginaire met en scène le personnage d’Argan, un homme très, très malade. Malade de quoi, bonne question, mais malade, indubitablement ! Du moins, selon le principal intéressé…
Je ne suis pas fan de Molière, préférant de loin la tragédie à la comédie, mais j’apprécie tout de même L’Avare, et je ne garde pas un mauvais souvenir du Tartuffe. Je ne pourrai cependant pas en dire autant de ce Malade imaginaire, qui m’a fait l’effet de lire une sous-œuvre du dramaturge.
Argan ? Il aurait pu être à l’hypocondrie ce qu’Harpagon est à l’avarice, mais il n’est pas assez exploité, et le comique, essentiellement basé sur des répliques brèves et des dialogues rythmés, ne fonctionne pas (en tout cas pas sur moi). Le mariage arrangé et les amours contrariées ? Elles sont abordées de façon beaucoup plus intéressante dans L’Avare et Le Tartuffe.
Voilà comment on pourrait résumer ce texte : du déjà-vu, en plus mauvais. Je pense que ce défaut vient du fait qu’il est trop court, probablement pour laisser la place aux scènes de ballet. Tout se règle en un claquement de doigts, de la plus simple des manières, et les personnages ne sont pas assez creusés (en particulier Louison, qui n’a droit qu’à une seule intervention).
L’humour n’a pas pris, l’histoire n’a pas pris, et les protagonistes m’ont laissée indifférente. Si vous voulez découvrir Molière, tournez-vous plutôt vers L’Avare. Certes, le thème n’est pas le même, mais les grandes lignes de l’intrigue ne diffèrent guère, et elles y sont bien mieux traitées.
Note : 2 / 5
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