Reine d’Égypte T.5 – Chie Inudoh

Résumé

Hatchepsout, ou le combat d’une reine au temps des Pharaons ! Après la mort de son mari, la reine Hatchepsout, devenue régente, doit faire face à d’autres difficultés… car le petit Djehouty ressemble de plus en plus à son père. Belliqueux, le jeune pharaon va jusqu’à abattre son compagnon d’armes ! Poussé à la faute par Sobek, un soldat d’Amon, l’enfant échappe au contrôle de sa mère, accaparée par de lourdes tâches… Pour affirmer davantage sa position, la souveraine a en effet entamé un projet de grande envergure : grâce à la construction d’une route commerciale, elle espère mettre fin aux guerres et permettre à l’Égypte d’entrer dans une nouvelle ère !

Avis

La Reine d’Égypte entend mener à bien son projet de route commerciale dans le cinquième tome du manga, mais elle se heurte à l’opposition de ses interlocuteurs, qui préfèreraient traiter avec l’enfant-pharaon plutôt qu’avec une femme, toute régente soit-elle. Djehouty, de son côté, est en l’absence de sa mère adoptive la cible de nouvelles manipulations.

Dans ma précédente chronique, je reprochais à Chepsout de faire une nette distinction entre son fils et sa fille. C’est toujours le cas, mais dans le sens inverse, cette fois. Elle se concentre sur Néférouré et n’a pas une seule interaction avec Djehouty.

Aussi, je n’arrive pas à déterminer si Chepsout avait anticipé que son fils se mettrait en tête de contrecarrer toutes ses décisions, allant jusqu’à prendre l’initiative de rompre ses fiançailles, ou si ce pan de l’intrigue est juste très mal amené, parce qu’à aucun moment, on ne la voit s’en préoccuper. Une fois encore, c’est Hapouseneb qui est là pour gérer la situation (qu’on lui donne le trône d’Égypte, bon sang !)

Non pas que Chepsout soit une mauvaise reine, elle a des idées solides et se soucie sincèrement de son peuple, mais sa soif de pouvoir n’en demeure pas moins égoïste, une opinion dans laquelle me conforte son attitude vis-à-vis de Djehouty, et son ambivalence me laisse toujours aussi perplexe. Pour une souveraine qui souhaite privilégier le commerce à la guerre, elle semble commencer à prendre un certain plaisir à tuer…

En ce qui concerne la politique, j’ai trouvé ce tome redondant. Très redondant. Chepsout doit s’entretenir avec des diplomates, qui lui tiennent tête parce qu’elle est une femme (ce qui n’avait pas paru spécialement poser problème quand elle a passé l’alliance secrète impliquant le mariage de sa sœur au nez et à la barbe de Séthi), elle se travestit, obtient gain de cause, et on remet ça, jusqu’au twist final.

Et… Comment elle a fait ? Là encore, elle avait tout anticipé ? Et elle disposait d’assez de personnes de confiance pour mettre son plan à exécution ? Quand tout le monde semble prompt à la trahir dans son propre palais ? J’ai l’impression que le degré d’autorité et le pouvoir de Chepsout varient beaucoup en fonction des circonstances.

Quant à Senmout… Non, décidément, je le trouve toujours aussi inutile, c’est juste le beau gosse dont la romance avec Chepsout est plus digne d’un josei que d’un seinen historique. Même dans son nouveau rôle de père précepteur, il ne s’en serait pas sorti sans l’intervention pertinente de Tabia.

Moi qui pensais au début que l’engouement pour ce manga me viendrait au fil des tomes, je me fourvoyais, car loin d’apprendre à l’apprécier, j’accroche de moins en moins. M’enfin, il plaira au lectorat adepte d’héroïnes « fortes et indépendantes », dont Chepsout est la définition dans toute sa splendeur…

Note : 3 / 5

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