Reine d’Égypte T.4 – Chie Inudoh

Résumé

Après la trahison de Satrê, Chepsout est obligée de changer ses plans… Elle se résout donc à porter l’enfant de pharaon et donne naissance à une fille en pleine santé. Hélas, l’état de Séthi, lui, commence à se dégrader ! Il doit mettre un terme à sa campagne et garder la chambre, très affaibli par le mystérieux mal qui le ronge. Lorsque la reine découvre que tout cela n’est qu’une manigance des prêtres d’Amon pour récupérer le pouvoir, elle prend une décision radicale : tuer son époux afin d’être la dépositaire de ses dernières volontés… C’est ainsi qu’elle devient la régente du prince Djehouty, alors âgée de trois ans, avant d’embarquer avec lui pour Avaris !

Avis

Depuis la mort de son demi-frère Séthi, Chepsout, la Reine d’Égypte, consolide sa place à la tête du pays en sa qualité de régente du jeune Thoutmosis III. Les prêtres d’Amon entendent cependant bien influencer l’enfant à leur guise, tandis que, de son côté, la souveraine se lance dans un nouveau projet.

À défaut de véritablement apprécier ce manga, je loue depuis le début la beauté de ses illustrations, mais un aspect me gêne toujours autant à ce niveau : les suivantes de Chepsout, en particulier Tabia. J’avais déjà souligné dans une précédente chronique que je lui trouvais un air aviné, et c’est de pire en pire avec ses joues en permanence empourprées et son regard vitreux.

Je me suis demandé si la mangaka ne cherchait pas à sous-entendre par là une possible inclination secrète entre Chepsout et elle, mais après lecture de ce tome, non, c’est apparemment juste l’expression naturelle de bon nombre de personnages féminins.

Pour en revenir à Tabia, elle se retrouve au cœur d’un chapitre qui… eh bien… ne sert à rien. Elle est courtisée par de nombreux prétendants, amoureux d’une voix d’or qui, malgré ce dont ils sont convaincus, n’est pas celle de la jeune femme, mais d’un nouveau personnage qui n’aura strictement aucune utilité non plus. Du remplissage, en somme.

Du côté de Chepsout, ce n’est guère plus fameux. On prend les mêmes, et on recommence. Thoutmosis III est le portrait craché de Thoutmosis II, avec un chiffre différent et deux décennies de moins. Violent, belliqueux, manipulé par les prêtres qui s’appliquent à raffermir leur emprise sur lui à travers Sobek…

On pourrait penser que Chepsout a appris de ses erreurs, et parfois elle donne l’impression que c’est le cas, mais pour mieux tomber dans la foulée dans des pièges grossiers. Elle arrive à être à la fois machiavélique et totalement naïve en fonction de la situation, une ambivalence que je reproche au personnage depuis le début.

Plus le temps passe, et moins je l’apprécie, car à ce défaut vient aussi s’ajouter une certaine hypocrisie. Elle éprouve de la culpabilité à avoir privé « ses » enfants de leur père, mais n’a visiblement pas le moindre remord vis-à-vis de la mère biologique de Djehouty (d’accord, c’était une garce, mais à ce compte-là, Séthi ne valait pas mieux).

En outre, je trouve que pour une femme qui a passé son temps à déplorer le fait de ne pas être considérée à l’égal des hommes, elle fait tout de même une sacrée distinction entre son fils et sa fille. Certes, elle témoigne un peu d’intérêt à cette dernière en fin de tome, mais pas beaucoup. Pour cette raison, j’ai moins l’impression que Chepsout veut changer les mentalités qu’elle ne souhaite le pouvoir pour elle-même.

Quant à sa relation avec Senmout, spoilée par la quatrième de couverture… Bon, il fallait s’y attendre, ce qui ne m’a pas empêchée de lever les yeux au ciel. Depuis le début, je trouve ce personnage surestimé. Il n’apporte pas grand-chose à Chepsout, contrairement à Hapouseneb, mais lui n’est pas beau, alors…

Jusqu’à présent, les tomes se valaient, mais j’ai été encore moins conquise par celui-ci que par les précédents, à cause de la sous-intrigue liée à Tabia et d’une Chepsout qui ne semble connaître qu’une évolution de façade, puisque, quels que soient ses plans, elle continue à se faire avoir, d’une manière ou d’une autre.

Il reste deux tomes dans ma PAL, et à ce stade, je ne suis pas sûre d’aller plus loin. Le fait qu’il n’y en ait que neuf en tout m’y incite, mais étant donné mon avis mitigé sur la série, je n’en ai pas particulièrement envie.

Note : 3 / 5

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