Le Cœur du Monde T.1 : Farlander – Col Buchanan

Résumé

Alors que le Saint-Empire de Mann impose partout sa loi et sa religion maléfique, un ordre respecté et craint de guerriers perpétue une ancienne tradition. Gardes du corps, mercenaires, assassins… les Rōshun sont tout cela et plus encore : ceux capables de s’offrir leurs services bénéficient d’une protection presque parfaite. Si l’on attente à la vie d’un de leurs clients, ils iront jusqu’à parcourir le monde pour trouver et punir le coupable. Ils sont la promesse d’une mort certaine, un bouclier symbolique mais des plus efficaces, car rares sont les audacieux cherchant à les mettre au défi. Ash est l’un d’entre eux. Une légende vivante. Mais parce qu’il est vieux et malade, l’ordre lui impose de prendre un apprenti. Il choisit Nico, un jeune homme seul originaire de Bar-Kos, l’une des dernières cités libres du monde. Affamé, l’adolescent n’a pas d’autres choix que de suivre Ash. Pendant ce temps, très loin de là, au Cœur de l’Empire, un homme commet un acte qui changera la face du monde. Faisant fi du sceau qui la met sous la protection des Rōshun, il tue délibérément une jeune fille. Pour l’ordre Rōshun, il n’y a pas d’hésitation. Ils ont par le passé protégé des hommes mauvais, mais cette fois, leur vendetta est motivée par une juste vengeance. Un seul problème se pose, et il est de taille. Le meurtrier n’est autre que Kirkus, l’héritier du trône de Mann et donc l’homme le mieux protégé au monde.

Avis

Farlander est le premier tome de la trilogie fantasy Le Cœur du Monde. Ash, un homme du lointain, réchappe de justesse à une vendetta périlleuse et consent enfin à prendre un apprenti pour lui transmettre son savoir d’assassin. Le hasard mène son choix à se porter sur Nico, un garçon affamé qu’il rencontre dans une ville assiégée.

La plupart des œuvres de fantasy qui possèdent leur propre univers nécessitent toujours un bout de temps avant que je réussisse à prendre mes marques et à accrocher à l’intrigue, mais pas cette fois. À aucun moment, je ne suis entrée dans l’histoire.

Il y a beaucoup de termes, beaucoup de notions propres au monde médiévalo-fantasio-steampunk que l’auteur a voulu créer, et rien n’est vraiment expliqué. J’ai fini par me résigner et par poursuivre ma lecture en diagonale, en espérant avoir un déclic plus loin, déclic qui n’est jamais venu.

Je pensais que le récit allait devenir intéressant après la rencontre d’Ash et de Nico, mais non. La vie au monastère m’a juste moins ennuyée que le reste, grâce à Aléas, le seul personnage que j’ai véritablement apprécié. Les autres m’ont laissée de marbre.

Les méchants sont très très méchants, et les gentils plus ou moins gentils, avec le charisme d’une plante verte. Baracha et Ché s’en sortent un peu mieux que les autres, car ils sont plus nuancés, mais c’est tout. Quant à Bahn… Je crois que ce n’est qu’au deux tiers du livre que j’ai compris qu’il était l’oncle de Nico, ce qui m’a encore plus refroidie.

Nico en était réduit à mourir de faim, à voler et à manquer de se rompre le cou… quand il avait un oncle à deux pas ? Un oncle qui, de surcroît, partageait son opinion négative sur l’amant de sa mère ? Il n’y avait vraiment pas moyen de faire plus court et moins superficiel pour amener la route de Nico à croiser celle de Ash ?

Ce roman m’a désagréablement rappelé Idéalis (Christopher Paolini) et son enchaînement d’idées stériles et/ou avortées. Dans Farlander aussi, on retrouve beaucoup de pans d’intrigue qui ne mènent sensiblement nulle part, notamment… Eh bien, tout l’arc de Nico. Attention, spoilers dans le paragraphe suivant (et spoilers aussi sur la saga L’Épouvanteur).

Pourquoi L’Épouvanteur ? Parce que Nico connaît exactement le même traitement que Jenny. Deux apprentis sur lesquels on s’attarde (trop), mais qui ne servent concrètement à rien, et qui n’ont pas le temps de faire leurs preuves, puisque tout d’un coup, ils meurent. C’était bien la peine. La peine d’amorcer une romance avec Sérèse, la peine de passer autant de temps sur Nico, sur sa relation avec sa mère, sur son passé… Si encore ça l’avait rendu attachant, mais ce n’est même pas le cas, si bien que j’ai été indifférente à son sort. Et c’est dommage, parce que c’est vraiment le genre de coup de théâtre que j’aurais pu apprécier si tout avait été… mieux.

Cette lecture aura été vraiment pénible pour moi, et loin de me réjouir de l’avoir terminée, je soupire à la pensée du deuxième tome qui se trouve dans ma PAL. Car, maso comme je le suis, il est évident que je le lirai, mais certainement pas tout de suite ! Quant à vous, lecteurs, je vous conseille de passer votre chemin.

Note : 2 / 5

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