Reine d’Égypte T.3 – Chie Inudoh

Résumé

Le harem de Thoutmosis est le théâtre de macabres machinations : Sothis, la favorite, entend bien conserver son rang, quitte à assassiner toute femme portant l’enfant de pharaon ! Lorsque Chepsout découvre la vérité, elle fait emprisonner la coupable, sans se douter que le châtiment est loin d’être suffisant… Les conséquences ne se font pas attendre : de folles rumeurs commencent à courir sur les relations entretenues par la reine et son scribe, condamnant Senmout à l’exil. Désormais dotée du seul appui d’Hapouseneb, la jeune femme parviendra-t-elle à reprendre la main ?

Avis

Trois ans se sont écoulées depuis le bannissement de Senmout, et la Reine d’Égypte se retrouve en fâcheuse posture dans ce troisième tome, puisqu’elle ne peut plus compter que sur le soutien d’Hapouseneb. Aussi, quand il lui fait part d’une rumeur concernant l’une des favorites de pharaon, elle voit là le moyen d’asseoir son pouvoir de souveraine.

Je pensais que ce manga irait en s’améliorant, mais je n’arrive toujours pas à l’apprécier véritablement. Il y a quelque chose qui me gêne à la lecture, sans que je réussisse à mettre pour de bon le doigt sur ce dont il s’agit.

Peut-être Chepsout et son caractère changeant. Au début de ce tome, elle apparaît dure, froide et calculatrice, conséquence des revers de fortune qu’elle a subis précédemment. Même si je ne suis pas fan d’une évolution sur trois années qui se fait hors champ, au moins commençait-elle à dégager (enfin) un peu de prestance.

Sauf que. Je ne sais pas, je n’arrive pas à la cerner. Chaque fois que je pense y être parvenue, il se produit un évènement qui m’incite à revoir mon jugement la concernant. Idem quand je crois qu’elle a appris de ses erreurs. Ce qui s’annonçait comme un bon plan ne devient qu’une répétition du drame qu’elle a provoqué dans le harem, et de ce fait, je trouve son assurance initiale déplacée. Si elle n’est pas capable de protéger les gens plus de cinq minutes (littéralement), autant ne rien leur promettre.

De même, je ne comprends pas Sothis qui, de némésis de Chepsout, devient presque sa meilleure alliée dans ce tome. Je ne comprends pas non plus son but, et la raison qu’elle a de lui offrir le fameux collier qui jouera un rôle-clé dans l’intrigue. Pas plus que je ne comprends pourquoi il faut que sa vieille ennemie lui tende une perche pour que Chepsout songe à passer à l’action.

J’ai vraiment eu du mal à cerner les motivations de presque tous les personnages. Au final, le seul qui reste plus ou moins fidèle à lui-même, c’est Séthi : toujours aussi odieux, toujours aussi cruel, toujours aussi libidineux. En somme, toujours aussi inintéressant.

Seul Hapouseneb tire un peu son épingle du jeu, et je le trouve d’ailleurs bien meilleur conseiller que Senmout. Lui, au moins, sait aiguiller la reine dans les bonnes directions (même si ses stratégies tendent ensuite, pour une raison ou pour une autre, à se retourner contre elle).

Je maintiens que la Reine d’Égypte n’est pas un mauvais manga, mais. Mais. Ça coince. Et après trois tomes, soit le tiers de la série, je ne suis plus certaine d’avoir à un moment le déclic qui me permettra d’apprécier pleinement ce que la mangaka a à offrir.

Note : 3.5 / 5

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