Dissonance T.2 : Résonance – Erica O’Rourke

Résumé

À chaque fois que nous faisons un choix, un monde s’ouvre en parallèle du nôtre et nos doubles, « les échos », y mènent leur propre vie. Del est ce qu’on appelle une Marcheuse. Elle a le pouvoir de passer d’une réalité à l’autre et est chargée de maintenir l’harmonie entre les mondes. Pour sauver Simon Lane, l’homme qu’elle aime, Del a mis en péril l’équilibre des univers. Alors qu’il est parti, perdu dans une réalité alternative où Del ne peut le rejoindre, la jeune fille rejoint le Conseil des Marcheurs, comme le reste de sa famille. En secret, les Marcheurs Libres, groupe rebelle qui tente de renverser le Conseil, lui confie une mission de la plus haute importance. Si elle accepte, elle pourra mettre fin aux violences du Conseil et retrouver Simon. Mais chaque décision a ses conséquences, et celle de Del pourrait bien rompre à jamais l’équilibre du multivers.

Avis

Dans Résonance, dernier tome de la duologie Dissonance, Del apprend que Simon n’est pas mort dans l’Écho qu’il a clivé, mais aux mains des Marcheurs Libres qui se préparent à renverser l’Orphéon. La jeune fille est prête à tout pour retrouver celui qu’elle aime, mais la voie qu’elle doit emprunter vaut-elle mieux que celle dont elle tend à se détourner ?

Après un premier tome assez long à se mettre en place, celui-ci entre très vite dans le vif du sujet. L’action et les révélations s’enchaînent à un rythme régulier, et la romance est mieux dosée, toujours omniprésente, mais beaucoup moins envahissante.

C’est sans doute pour cette raison que j’ai trouvé Del un peu plus supportable, même si j’ai encore du mal avec l’entêtement dont elle fait souvent preuve à mauvais escient. Simon, en revanche, a su gagner ma sympathie pour de bon, grâce à la (double) intrigue intéressante dont il bénéficie.

Ma préférence continue néanmoins d’aller aux personnages secondaires, qui sont pour moi la grande force de ce roman. À l’exception de quelques méchants très méchants (coucou Bree et Lattimer), ils ont tous leurs nuances qui rajoutent de la profondeur et de la complexité au récit. Je regrette seulement qu’Eliot, quoique indispensable, soit cantonné à un rôle de simple figurant.

Quant à l’univers, il s’étoffe davantage, on en apprend plus sur son fonctionnement, et même si, comme je l’avais souligné dans ma précédente chronique, je m’interroge sur la cohérence de certains de ses aspects, dont plusieurs me laissent perplexe, je ne peux que louer son originalité et la façon dont l’auteur joue avec sa dimension musicale.

Du côté des points négatifs, je déplore des coquilles et des dialogues à la forme douteuse (retour à la ligne avec cadratin alors que c’est toujours le même personnage qui s’exprime), mais surtout… la fin.

Autant j’ai largement préféré Résonance à Dissonance, autant sa conclusion m’a déçue. Trop rapide, trop inaboutie à mon goût. Certes, la plupart des questions obtiennent des réponses, mais j’aurais aimé être davantage fixée sur l’avenir des protagonistes et des Marcheurs (Libres ou non), connaître les conséquences du choix de Del, et aussi, par pure curiosité, découvrir un certain Écho…

Frustrant, c’est le mot que j’emploierai pour qualifier ce final. Un troisième tome n’aurait pas été de refus, étant donné tout ce qui aurait encore pu être développé / exploité / raconté. Dommage.

Note : 3.5 / 5