Sa mort à l’agenda – Anna Litvinov / Sergey Litvinov

Résumé

Dans le domaine familial de Boris Konychev, la tension monte à la nuit tombée. Dans l’obscurité du manoir, les membres de sa famille se sont réunis, se méfiant les uns des autres. Ce qui les rassemble dans cette maison est aussi ce qui les divise : leur part d’héritage. Car Boris Konychev a quitté ce monde d’une mort violente, et son fantôme plane au-dessus de leurs têtes. Entre défiance et animosité, chacun tentera de démêler les fils d’une toile tissée par une main invisible qui s’amuse à les monter les uns contre les autres, jusqu’à en faire disparaître certains.

Avis

Sa mort à l’agenda est un thriller russe qui se déroule essentiellement à huis-clos. Natacha est aux Maldives, où elle exerce comme professeur de tennis, quand elle apprend la mort de son père, un riche homme d’affaires. Elle rejoint le reste de sa famille dans la demeure qu’il partageait avec sa seconde épouse, qui ne tarde pas à être assassinée à son tour…

C’est un roman dont je ne garderai pas un souvenir particulièrement agréable. Il est passable, tout au plus. L’aspect huis-clos, notamment, n’est pas très original. Les personnages ont tous leurs secrets, tous un mobile, et ce qui ne m’a pas aidée à apprécier ce récit, sont tous extrêmement antipathiques. Il n’y en a pas un pour racheter les autres, sauf peut-être un peu Vika.

Quant au coupable, je dois avouer que je l’ai démasqué assez vite. La seule vraie surprise pour moi réside dans ses motivations, ce n’était pas du tout ce à quoi je m’attendais. Il faut cependant prendre son mal en patience avant d’avoir droit à quelques explications.

Logique, me direz-vous. Élucider le mystère au milieu du livre n’aurait pas eu grand sens, mais les chapitres se suivent et se ressemblent, au rythme des protagonistes qui se succèdent dans le bureau de Konychev senior pour y être interrogés par un ancien membre du KGB. Ancien membre du KGB qu’ils ont eux-mêmes embauché afin d’élucider le double homicide, mais dont ils passent leur temps à se plaindre…

Le roman souffre de longueurs qui me donnent le sentiment que les auteurs ont cherché à tirer au maximum sur le fil de leur intrigue pour en repousser la résolution, et ce fut d’autant plus long que je n’ai pas accroché à leur plume.

Je ne sais pas si c’est typiquement russe, car je me souviens avoir déjà relevé cette particularité stylistique dans Hôtel O Yunsou (Sergej Tarmashev), mais les « Lui, Machin », « Elle, Bidule », « Eux, Truc et Muche »… ont eu tendance à m’agacer. De même, voir Valeri Petrovitch se faire traiter de « gros lard » à toutes les pages est vite devenu aussi lassant que gênant (en plus de renforcer mon absence de sympathie pour l’ensemble des personnages).

En conclusion, je dirais que c’est un thriller correct au niveau de la forme, mais qui, au niveau du fond, manque de qualités et d’originalité pour se démarquer. Je ne le recommande pas.

Note : 3 / 5

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