L’étrange ville de Grimsly – Alyson Noel

Résumé

À Trembleterre, tout est magique. Certains peuvent voler, on y suit des cours pour apprendre à tordre les cuillers par la pensée, les chiens donnent naissance à des cochons et, au final, il n’y a que le jeune Grimsly, 12 ans, qui est anormalement ordinaire. Aussi, quand un malfrat dérobe les ossements du cimetière pour animaux, la source même de la magie de la ville, le pire est à craindre et Trembleterre est en passe de devenir… normale. Grimsly et ses amis se lancent alors à la recherche des coupables. Au risque de déterrer un complot dangereusement mortel.

Avis

L’étrange ville de Grimsly est une œuvre de fantasy jeunesse qui met en scène un jeune garçon éponyme, amené à sauver la cité de Trembleterre après que la magie l’a désertée. Un problème se pose, cependant, puisque Grimsly est le seul de ses habitants à n’avoir jamais eu de pouvoirs quelconques. Quels mystères les entourent, lui et le cimetière pour animaux dont il a la charge ?

Dès le premier chapitre, j’ai craint que ce roman ne soit pas pour moi et… Je confirme, il n’a pas été pour moi. Je me suis récemment aperçue que j’avais du mal avec les histoires très saugrenues, mais c’est d’autant pire avec celle-ci qu’elle oscille entre deux tons, sans avoir l’air de savoir pour lequel opter.

Cascade en fermeture éclair, ruisseau arc-en-ciel, chewing-gum surprise et cours de tordage de cuillères côtoient des profanations de tombes, un vil trafic de squelettes d’animaux, une pension sadique, une malédiction sanglante et une pièce encore plus glauque que tout le reste réuni.

Et n’oublions pas le résumé trompeur ! Vous pouvez rayer la ligne où Grimsly et ses amis se lancent à la recherche des coupables, parce que c’est seul qu’il s’engage dans cette mission.

En somme, on est typiquement dans un roman où l’intrigue avance à coups de « Ta gueule, c’est magique » tous les cinq paragraphes. L’auteur tente de donner un sens à un univers qui n’en a à première vue aucun, et cela ne fonctionne pas. On enchaîne les incohérences les unes à la suite des autres.

Attention, spoilers ! Comment TOUS les os ont pu être volés sans que personne ne remarque rien ? Un squelette de poney ne passe pourtant pas inaperçu. Et si cela s’est vraiment produit au fur et à mesure, comme il me semble que c’est sous-entendu, pourquoi la magie n’a-t-elle pas faibli avant de cesser ? Et quid des autres animaux ? Ceux qui sont toujours en vie, ceux qui ne seraient pas morts au Champ de l’Été ? À moins que l’on retourne chaque brin d’herbe en quête du moindre lapin bleu défunt. Fin des spoilers.

Les personnages sont sous-exploités, ils ne servent l’intrigue qu’à des moments précis, et n’ont par conséquent pas le temps de dévoiler une véritable personnalité. Ils ne se distinguent les uns des autres que par une caractéristique magique spécifique. Seule Frankie s’en tire un peu plus honorablement, parce qu’on la voit davantage.

Quant aux antagonistes, certains retournent leur veste en un claquement de doigts, parce que… Voilà. Et ce « voilà » vaut aussi pour le final. Si vous trouvez le pourquoi, le comment… Bref, une explication et même une seule once de logique dans ce livre, faites-moi signe, je vous en serai reconnaissante !

J’ai conscience que cette lecture vise un jeune public (quoique, pas si jeune que cela, étant donné certains aspects sordides du scénario), mais cela ne justifie pas tout. Dans le genre, je garde un bien meilleur souvenir de Au pays de l’Ailleurs (Tahereh Mafi), et surtout du très bon L’improbable et pourtant véritable histoire de Parcimonie Lagribouille (Jennifer Tarfton).

Note : 1.5 / 5

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