Le Diamant de Saint-Pétersbourg – Kate Furnivall

Résumé

Russie, 1910. La jeune Valentina Ivanova est la coqueluche de tout St-Pétersbourg. Mais le scandale éclate quand la jeune femme se lance dans une folle histoire d’amour avec Jens Friis, un simple ingénieur danois, au détriment du très respectable comte choisi par ses parents. Dans une Russie au bord de la rébellion, Valentina se battra pour son indépendance. Mais alors que le Tsar, la Duma et les bolcheviques se livrent une lutte sans merci, elle devra faire un choix qui changera sa vie à jamais…

Avis

Le Diamant de Saint-Pétersbourg est le surnom donné à la sublime Valentina Ivanova, une jeune aristocrate russe qui n’aspire qu’à devenir infirmière pour prendre soin de sa sœur handicapée. Alors que la révolution prolétarienne s’amorce, elle s’éprend d’un ingénieur, au grand dam de sa famille qui souhaite la voir épouser un homme de son rang.

Avis partagé sur ce roman. L’auteur a un style dont je ne suis pas fan, qui consiste à enchaîner sans transition des scènes très courtes, essentiellement composées de dialogues, et qui ont tendance à se conclure de manière abrupte. Il m’a souvent fallu revenir en arrière parce que j’avais le sentiment d’avoir manqué quelque chose, ou parce que j’avais besoin de quelques lignes pour assimiler le nouveau contexte, qui ne coulait pas forcément de source.

C’est bien sûr un avis subjectif (certains apprécieront probablement ce rythme trop haché pour moi), mais plus objectivement, je déplore également le grand nombre de coquilles qui se sont glissées dans les pages de ce livre (des oublis ou erreurs de mots pour la plupart).

Pour ce qui est de l’intrigue, j’ai plutôt bien accroché… au début. Actuellement, la Russie m’attire beaucoup en littérature, et j’ai donc été heureuse de me plonger dans l’ambiance de Saint-Pétersbourg et des prémices de la révolution.

J’ai tout de même relevé quelques points négatifs dans cette première partie. Outre la romance qui naît en deux battements de cils, j’ai trouvé que la relation entre Valentina et Katia manquait un peu de profondeur. L’aînée promet à sa cadette de la protéger, mais finalement, sa relation avec Jens prend vite l’ascendant sur son serment. Elle veut devenir infirmière pour s’occuper de sa sœur, or on la voit plus souvent roucouler qu’à son chevet, et par la suite, c’est aux bras de son amoureux qu’elle est accrochée pendant que Katia se fait kidnapper à quelques mètres de là…

Et c’est à partir de ce point que, selon moi, les personnages sont partis en quenouille (et par conséquent le récit aussi). Jusqu’ici, ils avaient le mérite de ne pas être manichéens, d’avoir tous leurs qualités, leurs défauts, et surtout leurs raisons, légitimes ou non, de faire ce qu’ils faisaient, mais par la suite, ils ont commencé à avoir des comportements… Incohérents ? Incongrus ? Inexplicables ?

Attention, spoilers ! Valentina qui se donne à Arkine… Pourquoi, au juste ? Ce n’était clairement pas ce qu’il désirait, à quoi s’attendait-elle en agissant ainsi ? Et lui-même se met en tête de tuer les deux sœurs, pour ensuite avoir des regrets et prétendre que ce n’était pas ce qu’il voulait ? Pour s’éloigner d’Elizaveta alors qu’ils continuent leur liaison, parce que bon, ce n’est pas grave s’il a entraîné la mort de l’une de ses filles et a un temps envisagé de les assassiner toutes les deux ? Fin des spoilers

J’aurais préféré que l’auteur se concentre sur l’Histoire avec un grand H au lieu de brûler les étapes avec une longue ellipse, et surtout que l’intrigue ne parte pas dans un tel… Oserais-je dire délire scénaristique ? Les personnages m’ont perdue en perdant toute logique dans le dernier tiers.

Et tant que j’y pense… Pourquoi faut-il toujours que Raspoutine vienne faire des prédictions aux héroïnes ? C’était déjà le cas dans Le Bruit des Pages, que j’ai lu récemment. Est-ce un passage oblige pour tous les romans féminins qui se déroulent dans la Russie du début XIXème siècle ? Une façon de caser un personnage emblématique de cette période ?

Comme annoncé plus haut, je ressors vraiment mitigée de cette lecture. Malgré un style d’écriture qui n’est pas pour moi, j’ai réussi à apprécier une partie de ce roman, mais tout a basculé à mes yeux à l’approche de la fin. Je lirai peut-être la suite un jour, si l’occasion se présente, mais rien n’est moins sûr.

Note : 2.5 / 5

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