La belle Italienne – Lucinda Riley

Résumé

Rosanna Menici n’est qu’une petite fille lorsqu’elle rencontre Roberto Rossini, l’homme qui va changer sa vie. Dans les années qui suivent, leurs destins vont être liés par leur extraordinaire talent de chanteurs d’opéra et par l’amour obsessionnel qu’ils se vouent l’un à l’autre – un amour qui affectera leurs vies et celles de leurs proches. Mais, comme Rosanna le découvrira progressivement, leur union est hantée par des événements passés… Le parcours de Rosanna nous emporte des ruelles de Naples au monde prestigieux des plus grandes salles d’opéra. Portée par une plume féminine des plus talentueuses et sensibles – Lucinda Riley est considérée par beaucoup comme la reine du roman féminin -, La Belle Italienne est une histoire d’amour magnifique, au fil de laquelle s’entremêlent trahison et découverte de soi.

Avis

La belle Italienne est un roman qui raconte l’histoire de Rosanna Menici, âgée de onze ans lorsque, pour la première fois, le ténor Roberto Rossini entend sa sublime voix. Sur ses conseils, elle commence à prendre des cours de chant, financés par son frère, et se promet d’épouser un jour l’homme à l’origine de sa vocation.

J’étais très emballée par le thème de ce roman, à savoir celui de l’opéra, et… grosse déception à ce niveau. Le sujet n’est pas vraiment exploité, et tend à s’amenuiser (voire presque à disparaître) à mesure que l’on progresse dans l’histoire. J’aurais voulu ressentir la voix de Rosanna, sa présence sur la scène, les rôles qu’elle interprétait, mais non, rien de tout cela. Le récit se concentre surtout sur la romance (ou plutôt les romances, car il y en a plusieurs), au détriment du reste.

Le problème, c’est que je ne me suis pas attachée à Rosanna. Il est dit à plusieurs reprises que la voie qu’elle suit ne sera pas facile, qu’elle devra être assidue, se faire une place parmi les rivalités et les jalousies de la Scala, mais au final, elle ne traverse aucune épreuve. Du moins aucune épreuve qu’elle ne se crée pas elle-même, aussi, au lieu de m’inspirer de la compassion, m’a-t-elle davantage fait l’effet d’une pourrie-gâtée.

Malgré le fait que sa famille ne roule pas sur l’or, son frère parvient à lui payer sans souci des leçons de chant pendant près d’une décennie, et pour ce qui est des rivalités, eh bien, la seule qu’on lui connaîtra vraiment, c’est Donatella, et elle consiste à savoir qui partagera le lit de Roberto plutôt que la scène avec lui… À aucun moment on a le sentiment que Rosanna peine pour obtenir ce qu’elle désire, mais plutôt que tout lui tombe du ciel.

Quant aux éléments qui auraient pu apporter une touche dramatique à son histoire, elle s’y résigne assez vite, quand elle ne les accueille pas avec une passivité désarmante, notamment en ce qui concerne son installation en Angleterre. Elle ne semble pas spécialement chamboulée (ou, si elle l’est, ce n’est que brièvement) par le fait de devoir abandonner sa famille, son mentor, la Scala, son Italie natale… Tant qu’elle a Roberto, le reste importe peu, à ses yeux.

Ce qui inclut également sa carrière. Alors que Rosanna ne semblait vivre que pour le chant, même y renoncer ne semble pas lui coûter grand-chose. J’ai passé des pages et des pages à espérer un revirement de sa part, un grand retour sur scène et… il est expédié en une poignée de lignes. Ce qui souligne encore plus la place superficielle qu’occupe en fin de compte l’opéra dans ce roman.

Les personnages secondaires sont un peu plus attachants que les protagonistes à mon goût (en tout cas Luca, Abigail, Stephen, Ella et dans une moindre mesure Paolo), même si la relation entre les deux premiers ne m’a pas convaincue. J’ai lu leur amour, mais je ne l’ai pas ressenti. Il m’a inspiré autant d’émotions qu’une liste de courses : ni passion, ni déchirement, ni bouleversement… On est à des kilomètres des Oiseaux se cachent pour mourir et de la romance entre Meggie Cleary et Ralph de Bricassart.

Je ne recommande pas ce roman, juste passable selon moi. La plume de Lucinda Riley ne m’a pas davantage séduite que dans La jeune fille sur la falaise, les personnages ne sont pas mémorables, et si la perspective de me plonger dans l’univers de l’opéra m’a emballée de prime abord, j’ai très vite déchanté en comprenant qu’il ne servait en réalité que de cadre à l’histoire d’amour.

Note : 3 / 5

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