La trilogie des Charmettes T.1 : Le secret de tante Eudoxie – Eric Boisset

Résumé

Iris, jeune adolescente d’une douzaine d’années, est loin de se douter de ce qui l’attend lorsqu’elle se rend à l’invitation à goûter de Jeanne, Mina et Victoire : elle avait bien remarqué chez elle quelques signes particuliers comme sa façon de parasiter les téléphones portables, d’apparaître systématiquement floue sur les photos, son incapacité à souffler une bougie. Mais de là à imaginer que ses trois amies présentent exactement les mêmes signes et qu’ils sont caractéristiques des petites sorcières, voilà une bien étrange et enthousiasmante révélation ! Et voilà Iris entraînée avec ses amies dans une fantastique aventure ! Menées tambour battant par Tante Eudoxie, les petites sorcières auront tout juste le temps d’initier Iris aux magies des quatre éléments avant de tenter de réaliser ensemble leur première figure.

Avis

Le secret de tante Eudoxie est le premier tome de La trilogie des Charmettes, une saga de fantasy jeunesse qui met en scène quatre petites sorcières, Jeanne, Victoire, Mina et leur dernière recrue, Iris. Ensemble, elles doivent accomplir une figure magique sous la tutelle d’Eudoxie, la tante de Jeanne, mais une ennemie rôde…

C’est un peu par hasard que j’ai été amenée à me lancer dans cette lecture qui ne m’inspirait pas d’attentes particulières, et heureusement, car j’aurais été très déçue. Déjà, je n’ai pas adhéré à la plume de l’auteur. Autant je n’aime pas les dialogues familiers, autant je n’ai pas accroché au fait que les personnages s’expriment comme des nobles du siècle passé. Le vocabulaire est dans l’ensemble trop soutenu. Je n’ai rien contre le fait d’apprendre de nouveaux mots, mais là, il a fallu que j’ouvre le dictionnaire à maintes reprises. Pour une lecture jeunesse, c’est vraiment rébarbatif.

Le quatuor principal m’a insupportée d’un bout à l’autre. Les filles sont condescendantes, et pas seulement Victoire. J’ai eu l’impression qu’elles passaient leur temps à déprécier les autres (en particulier les garçons). Et puis bon, je ne sais pas, mais quand un concierge promène longuement son regard sur les jambes d’une fillette de onze ans, on ne se contente pas d’en ricaner, on réagit.

D’ailleurs, en parlant de Victoire, si je pensais dans un premier temps que cela m’amuserait de voir quelqu’un manier la cravache autrement que dans le cadre d’un cours d’équitation, en fait, j’ai juste levé les yeux au ciel. Elle se permet de menacer de cingler tout le monde, se promène avec jusqu’à l’intérieur de son lycée…

En fait, c’est cela, le souci. Les héroïnes sont trop fortes, elles font ce qu’elles veulent, elles jugent et méprisent tout le monde… Même l’apprentissage de la magie se fait en un claquement de doigts. Je veux bien admettre qu’Iris soit douée, mais on a l’impression qu’il lui faut dix minutes pour tout assimiler.

Et tout cela pour quoi, d’ailleurs ? Il est important de la former avant l’accomplissement de la première figure qui doit avoir lieu en mars, puis en décembre, ce qui ne donne lieu qu’à trois leçons éclairs, au terme desquelles je n’ai même pas eu l’impression qu’elles avaient finalement besoin d’utiliser la magie, puisque c’est tante Eudoxie qui accomplit tout le rituel.

Au final, il ne se passe pas grand-chose dans ce roman. On se perd en digressions dans des débats entre un chat et un mainate (des scènes qui n’ont pas été sans me rappeler celles des créatures magiques dans Oksa Pollock), au contraire de l’action qui est rare et expéditive. On ne sait rien de l’antagoniste parce que « ce n’est pas le moment d’en dire plus », ni de l’utilité des figures…

Bref, je n’ai vraiment pas apprécié ce premier tome. J’ai les deux suivants dans ma bibliothèque, j’avais l’intention de les enchaîner, mais cette lecture m’a refroidie. Je verrai bien si je trouve la motivation de les lire un jour.

Note : 1.5 / 5

Laisser un commentaire

Site Web créé avec WordPress.com.

Retour en haut ↑

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer