La Chartreuse de Parme – Stendhal

Résumé

À Parme, l’ombre de la chartreuse s’étend sur la cour et sur les intrigues aristocratiques. Gina la belle duchesse, le comte Mosca, mais surtout le jeune Fabrice del Dongo, qui suscite l’amour de tous ceux qui le croisent. Comment ne pas l’aimer, ce jeune rêveur plein de grâce, qui transfigure la réalité ? Mais lui, que tout le monde aime, qui saura-t-il aimer ? C’est la question qui hante Fabrice, et Stendhal nous entraîne dans sa quête, qui le conduira de Milan à Parme, de Waterloo au lac de Côme, jusqu’à la prison de la tour Farnèse où son destin va basculer…

Avis

Célébrissime œuvre de Stendhal, La Chartreuse de Parme raconte l’histoire de Fabrice, un jeune garçon un peu naïf qui quitte l’Italie pour rejoindre tant bien que mal l’armée de Napoléon… en plein cœur de la bataille de Waterloo. Cela lui vaudra des ennuis conséquents une fois de retour dans son pays, et d’autres qui ne tarderont pas à suivre.

Aïe… Je me rappelle une lecture en dents de scie pour Le Rouge et le Noir, avec des passages ennuyeux et d’autres que j’avais beaucoup appréciés, au point de garder un souvenir plutôt positif du roman. Hélas, je n’en dirais pas autant de La Chartreuse de Parme.

J’avais pourtant bon espoir, au début. Je prenais mon mal en patience en me disant que je finirais tôt ou tard par accrocher à quelque chose, et cinquante pages ont passé, puis cent, puis deux cents…

Si j’ai aimé Julien Sorel autant qu’il m’a agace, Fabrice m’a tout bonnement exaspérée d’un bout à l’autre du livre. D’ailleurs, est-ce vraiment lui, le personnage principal ? N’est-ce pas plutôt sa tante, la duchesse Gina, tellement éprise de son neveu qu’elle passe son temps à essayer de le tirer des situations épineuses dans lesquelles il plonge tête baissée ?

Fabrice n’a ni charisme ni ambition, contrairement à Julien, et il est étranger à l’amour, ce qui ne l’empêche pas d’accumuler les conquêtes (et les problèmes qui vont avec) jusqu’à sa rencontre avec Clélia.

Je crois que ce que je retiendrai de ce roman, c’est surtout le fait que tout le monde est amoureux de la marquise, qui est amoureuse de Fabrice, qui trouve sans cesse le moyen de s’attirer des ennuis.

Pour le reste, la plume de Stendhal, certes toujours aussi impressionnante, m’a paru se perdre en digressions, tout cela pour conclure une intrigue interminable avec une ellipse de trois ans et le sort des personnages expédiés en une poignée de paragraphes. Ce n’est pas sans me rappeler Mansfield Park (Jane Austen), que j’ai détesté pour la lenteur et la platitude de son intrigue, et qui se termine de façon tout aussi abrupte.

Je suis vraiment très déçue. J’avais envie de découvrir ce roman depuis longtemps, j’en attendais beaucoup, et au final, mon seul réconfort est de l’avoir lu après Le Rouge et le Noir, sans quoi ma déception m’aurait probablement incitée à repousser indéfiniment la lecture de cet autre livre, pourtant très nettement au-dessus de La Chartreuse de Parme à mon goût.

Note : 2 / 5

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