L’Épouvanteur T.16 : L’héritage de l’Épouvanteur – Joseph Delaney

Résumé

Alors que Tom Ward a perdu sa plus ancienne alliée, le Comté est sous la menace d’un ennemi redoutable, dont l’ambition est d’envahir et d’asservir toute la terre. Le jeune Épouvanteur va devoir livrer une bataille sans merci contre des êtres aux pouvoirs surnaturels. Une fois encore, il lui faudra s’allier avec les forces de l’obscur. Car l’avenir de tout un peuple – et peut-être du monde entier – dépend de cet ultime combat. Un combat qui lui pourrait bien lui révéler la part la plus secrète de lui-même…

Avis

La célèbre saga frisson de Joseph Delaney se conclut dans L’héritage de l’Épouvanteur, le seizième et dernier tome de la série. La menace Kobalos est plus dangereuse que jamais, Tom a perdu une alliée précieuse puisque Grimalkin a rejoint l’Obscur, mais le combat continue…

C’est avec émotion que je me suis lancée dans cet ultime tome, car au bout de seize livres (et deux hors-séries), j’étais triste à l’idée de quitter définitivement l’univers de L’Épouvanteur, mais aussi avec appréhension, car cet arc « Kobalos » n’a pas vraiment su me convaincre depuis ses débuts.

Eh bien… L’appréhension était justifiée. Ce tome est extrêmement addictif, et je l’ai dévoré très rapidement. J’avais toujours hâte de connaître la suite, car il y avait sans cesse un nouveau rebondissement pour me tenir en haleine, mais malheureusement, il souffre du syndrome « saison 8 de Game of Thrones »…

Si je devais répertorier tous les éléments que contient L’héritage de l’Épouvanteur, je dirais que je n’ai pas vu l’intérêt de la moitié d’entre eux, et que l’autre moitié a été royalement sous-exploitée (et de ce fait, son intérêt s’en trouve également très émoussé).

Commençons avec Grimalkin (ce n’est pas vraiment un spoil, puisqu’il suffit de jeter un œil à la couverture pour se douter qu’on va la retrouver au-delà de la mort.) Je l’adore, et j’ai été très heureuse de la revoir, puisqu’elle est au centre… Que dis-je, elle porte ce roman sur ses épaules de redoutable tueuse ! D’un côté, je m’en réjouis ; de l’autre, elle éclipse tous les protagonistes. Du début à la fin, c’est elle qui fait tout, si bien que c’est à se demander à quoi servent Tom, Alice et compagnie.

Sans parler de certains retours, notamment celui d’un personnage qui avait eu un rôle important il y a de cela bon nombre de tomes, et qui était bien le dernier que l’on s’attendait à voir réapparaître, alors… Pourquoi ? Pourquoi s’être autant attardé là-dessus ? On y passe des pages et des pages, mais en fin de compte, cela ne mène nulle part.

Idem pour les sorcières de Pendle. Sérieusement ? Tout ça pour ça ? Traverser la moitié du Comté, échanger quatre phrases avec Mab Mouldheel, occire quelques ennemis et repartir presque séance tenante ?

D’ailleurs, les ennemis… Mais où sont les Kobalos ? Alors, certes, ils sont omniprésents, car beaucoup évoqués, mais ils n’apparaissent au final que très peu. Et Sliter ? J’ose croire que l’histoire ne peut pas se terminer ainsi, qu’il y aura forcément un spin-off où on le retrouvera en compagnie de Grimalkin, sans quoi ce personnage ne serait qu’un incommensurable gâchis, à la vue du potentiel qu’il présentait dans son tome éponyme.

Enfin, j’évoquerai le destin de l’un des personnages principaux. (Je ne cite pas de nom, mais spoiler quand même dans ce paragraphe !) Là encore, j’ai le sentiment que c’est une mauvaise blague… Oh, bien sûr, c’est la guerre, on s’attendait à voir mourir pas mal de monde, mais là, je dois avouer que je ne m’y attendais pas, du moins pas ainsi. C’est brusque, c’est soudain, et surtout, ça m’a laissé un goût amer, non pas parce que j’appréciais ledit personnage (bien au contraire), mais parce que je m’interroge sur sa raison d’être et son utilité.

Pêle-mêle, je pourrais également citer la prophétie d’Alice (sans doute remisée au placard avec celle de John Gregory), les secondes rôles qui sont complètement effacés, parfois même réduit à une simple mention, l’intrigue qui part dans tous les sens, les légères incohérences (Héphaïstos n’est-il pas un Ancien Dieu ? Ne s’allie-t-il pas avec Pan ? Alors pourquoi avoir sollicité Hécate et non lui pour aider Grimalkin ?), la révélation sur Tom qui tombe comme un cheveu sur la soupe…

Bref, si je n’ai pas passé un mauvais moment de lecture, je suis extrêmement déçue par la conclusion de cette saga qui compte pourtant parmi mes préférées. Il y a beaucoup trop d’éléments dans ce tome, et aucun n’a été exploité de manière satisfaisante à mon goût.

Quant aux personnages… Franchement, je crois qu’ils auraient pu partir en vacances et laisser Grimalkin gérer la situation. Si spin-off il y a, ce que j’espère sincèrement, autant qu’il se concentre sur elle, parce qu’elle est la seule à bénéficier d’un excellent traitement dans ce seizième tome (peut-être, paradoxalement, au détriment des autres).

Le mot de la fin ? Il était temps que cette saga s’achève, je pense…

Note : 3 / 5

2 commentaires sur “L’Épouvanteur T.16 : L’héritage de l’Épouvanteur – Joseph Delaney

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  1. Il est vrai que Grimalkin, qui est top, prend pas mal de place dans ce tome… Et, j’aurai également aimé que la révélation sur Tom n’arrive pas sans autre développement. Même si je n’ai pas adoré ce tome, l’univers et le personnages m’auront tout de même plu jusqu’au bout. J’avoue tout de même que tout ce que tu relèves comme autres bémols m’est passée par la tête également.

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