Tunnels T.2 : Profondeurs – Roderick Gordon / Brian Williams

Résumé

L’aventure Tunnels est loin d’être terminée pour le jeune archéologue Will Burrows. Alors qu’il est toujours à la recherche de son père, Will s’enfonce de plus en plus dans les profondeurs souterraines. Et comme si les choses n’étaient pas assez compliquées, il fait la découverte d’un complot des Styx qui pourrait avoir de terribles conséquences pour le monde d’en haut. Sa sœur n’en a décidément pas encore fini avec lui…

Avis

Après avoir retrouvé Chester, Cal, Will et lui font route vers les Profondeurs dans ce deuxième tome de Tunnels, tandis que les Styx, menés par Rebecca, planifient une opération de grande envergure à la surface.

On prend les mêmes défauts et on recommence… en pire ! Maintenant que Tam n’est plus là (mais n’est-il vraiment plus là ? J’y reviendrai plus bas), il ne nous reste que la joyeuse bande des Boulets, dotés de la capacité de réflexion et du bon sens d’un concombre sans -bre.

Will, Cal et Chester sont toujours aussi stupides, toujours aussi incompétents, toujours aussi immatures que c’en est au-delà du pathétique. Ils sont perdus au milieu de nulle part, avec des provisions limitées, et des dangers et des ennemis partout, mais ils se prennent la tête pour des broutilles, et agissent avant de réfléchir (quand ils réfléchissent).

Si encore ils apprenaient de leurs erreurs et de leur bêtise, ce serait pertinent, mais non, ils ont beau avoir atteint les Profondeurs, ils creusent encore (au sens figuré), et ne doivent leur survie qu’aux nouveaux venus.

Vous allez me dire, mais du coup, les nouveaux venus, ils s’en sortent un peu mieux ? Et oui, Drake est en quelque sort le Tam de ce tome, quelqu’un de débrouillard, qui sait ce qu’il fait et comment le faire. Elliott… Elliott, j’aurais pu lui adresser le même compliment, mais elle a fini par m’agacer.

Elle est toujours énervée, ne répond jamais aux questions qu’on lui pose, et commet elle aussi son lot d’erreurs grossières. Néanmoins, celle qui remporte la palme à ce niveau, c’est Sarah. Oui, on fait enfin la connaissance de Maman Boulet, et inutile de chercher plus loin de qui ses enfants tiennent…

Bon, à sa décharge, elle se demande elle-même comment elle a pu survivre aussi longtemps à la surface, une question qui ne m’a pas quittée tout du long, tellement elle est idiote et crédule. À côté d’elle, Mme Burrows prend des airs de Sherlock Holmes en puissance (et je pèse mes mots, c’est ironiquement, à l’exception de Drake, le personnage le plus lucide de ce tome). C’est dire…

Et pour en revenir à Tam… Eh bien, a-t-il vraiment trépassé ? Non, parce qu’au niveau des morts mais en fait non, ce livre arrive à rivaliser avec Le pays du soleil rouge, et ce n’est pas un mince exploit ! Dommage que ce ne soit pas non plus un compliment.

Je mentirais en prétendant que les différents pseudo-décès m’ont inspiré la moindre tristesse, mais quand en plus ces personnages que j’affectionne teeellement se sont révélés bien vivants… Sérieusement ? Ça n’a fait que donner un grand coup de pioche supplémentaire à la crédibilité du récit. Et surtout, ça apportait quoi ?

Pardon… Le roman entier apporte quoi ? Pour reprendre les propos de ma première chronique, on s’attarde sur les aspects les plus inintéressants alors que ceux qui pourraient se révéler un tant soit peu passionnants sont survolés.

Je pense notamment au Dr Burrows et à ses découvertes, c’est-à-dire le seul pan de l’œuvre qui a su m’intriguer. Voilà ce que je veux ! Des Coprolithes, des civilisations antiques, du mystère, du pourquoi, du comment, de la mythologie, de l’Histoire avec un grand H (même fictive)… Sauf qu’on en a quoi ? Quatre chapitres, cinq ?

Les quatre cent cinquante autres pages, on les passe à courir dans les Profondeurs dans un sens, puis dans l’autre. Et qu’est-ce qu’on en apprend, concrètement ? Euh… Y a des espèces disparues. Qui sont très grosses. Soient des informations hautement captivantes, surtout quand on a lu Voyage au centre de la Terre quelques mois plus tôt.

Et pourtant, ce ne sont pas les descriptions qui manquent. Des descriptions que je trouve toujours aussi confuses, peut-être parce que je les lis en diagonale, toujours aussi creuses, toujours assommantes. Voilà comment je résumerais Tunnels : plein de vide. Des paragraphes vides, des personnages vides…

À moins que ce ne soit tout simplement moi qui ne décèle pas dans cette saga ce que j’aspire à y déceler, comme lors de ma lecture de la trilogie canonique d’Alien. J’imagine que cela joue sur mon ressenti, sans pour autant en être l’unique cause.

J’ai la série complète dans ma PAL, mais bien qu’une part de moi souhaite en apprendre davantage sur l’énigmatique civilisation découverte par le Dr Burrows, la perspective de devoir endurer encore quatre centaines de pages barbantes pour que seule une dizaine se révèlent intéressantes me rebute. Je continuerai très probablement, parce que c’est ce que je fais à chaque fois, mais vraiment, je ne suis pas motivée.

Note : 2 / 5

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