L’homme craie – C.J. Tudor

Résumé

Les enfants ne sont pas toujours innocents… Le problème, c’est que nous n’étions pas d’accord sur la manière dont ça avait commencé. Était-ce lorsqu’on s’était mis à dessiner les bonhommes à la craie, ou lorsqu’ils sont apparus tout seuls ? Était-ce à partir du terrible accident ? Ou quand ils ont découvert le premier corps ?

Avis

L’homme craie est omniprésent. Trente ans plus tard, Eddie se souvient. De son professeur albinos à la terrible histoire. Des drames successifs. Du cadavre que ses amis et lui ont découvert. Et des petits bonshommes dessinés à la craie. La lumière du présent va-t-elle lui permettre d’éclaircir le passé ?

Quand j’ai trouvé ce livre, que j’avais souvent vu passer sur Instagram et doté d’un résumé plus qu’alléchant, offert pour l’achat de deux autres romans, je n’ai pas hésité et j’ai profité de la promotion. La lecture des premiers chapitres m’a aussitôt refroidie.

Pendant un moment, je me suis demandé si je n’avais pas rouvert Ça (Stephen King), or si vous suivez mes chroniques, vous devez connaître mon désamour pour cette duologie…

Tout y est ! Un gang des ratés composé de plusieurs garçons et d’une seule fille (une rousse au père violent de surcroît), des morts et des accidents qui s’enchaînent, une alternance passé / présent avec un intervalle de trente ans, le tout dans une petite ville où règne beaucoup de noirceur.

Le récit a néanmoins réussi à me happer au fil des pages, là où je devais me forcer à progresser dans Ça. Je souhaitais connaître le fin mot de l’histoire, élucider le mystère autour de l’homme craie, et je dois avouer que, contrairement à la plupart des thrillers que j’ai lus récemment, je n’ai pas vu venir le dénouement.

Ce qui devrait être un point positif, me direz-vous ? Eh bien non. Pour la simple et bonne raison qu’il tombe à plat, et que c’est son évidence, son absence totale de surprise et de profondeur, qui le rend paradoxalement si inattendu.

L’auteur en promet trop, ou a trop voulu calquer Stephen King. Seulement, dans Ça (je n’arrive pas à croire que je suis sur le point d’écrire quelque chose en sa faveur), on a un unique et véritable ennemi, surnaturel qui plus est, et accessoirement tueur en série… ce qui n’est pas le cas dans L’homme craie.

Il n’y a pas une explication, il y a des explications. Et encore, pas pour tout. Comme le dit l’un des personnages, il vaut parfois mieux ne pas tout savoir. Sauf que c’est trop facile, trop… « tout ça pour ça ».

Je ressors frustrée de cette lecture. Malgré un début rebutant de par sa ressemblance avec l’œuvre de Stephen King, la suite s’est révélée plus intéressante, mais j’attendais bien davantage du final. Mon intérêt est retombé comme un soufflet en même temps que l’intrigue.

Je ne déconseille pas ce roman, parce que mon avis relève de la subjectivité la plus pure, mais je ne le recommande pas non plus. Si, d’aventure, vous vous laissez tenter, ou si vous l’avez déjà lu, je serais ravie de savoir ce qu’il vous a inspiré.

Note : 3 / 5

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