Sarà perché ti amo – Serena Giuliano

Résumé

Cela fait dix ans que je rêve de lire ces mots. Bien sûr, ils arrivent trop tard. Beaucoup trop tard. Parce que la vie, ce n’est pas une meuf ponctuelle. Juillet 2021. Deux couples d’amis se retrouvent à Procida, dans le sud de l’Italie. Alba, Valentin et leur bébé semblent former une famille heureuse. Mais, en plein post-partum, minée par ses nuits trop courtes, Alba ne sait plus bien qui elle est, ni ce qu’elle désire. D’autant que son ex choisit ce moment pour réapparaître sur l’île… Gabrielle et Nino passent leurs premières vacances ensemble. Gabrielle croit avoir enfin trouvé le prince charmant : italien, charismatique, même si un brin autoritaire, Nino est celui qui devrait lui apporter la confiance dont elle manque cruellement. Et si ce séjour agissait comme un déclic ? Et si chacun d’entre eux venait à douter de ses sentiments ?

Avis

Alba et Valentin, nouvellement parents d’une petite Emma, se rendent comme tous les étés dans leur résidence secondaire sur une petite île italienne, où ils sont rejoints par leur ami Nino et sa dernière conquête, Gabrielle. Ils se découvrent, se redécouvrent, au rythme de la dolce vita et des paroles de Sarà perché ti amo.

Bien que je me sois laissé tenter par l’appel de l’Italie et les nombreuses critiques élogieuses que j’ai vu passer sur ce roman, c’est avec une pointe d’appréhension que je l’ai entamé, n’étant pas très fan de littérature contemporaine. Je craignais d’y trouver tout ce que je déteste, et…

Bingo. Ça n’a pas manqué. On suit les vacances de deux couples, l’un plan-plan où la flamme paraît avoir cessé de brûler depuis l’accouchement de madame, et l’autre impliquant un mec toxique cumulant tous les défauts que vous pourrez trouver énumérés sur n’importe quel compte Instagram féministe.

Comme c’est une histoire qui implique de poser son cerveau pour avoir une chance de l’apprécier, les chapitres sont très courts et très fluides. Pour se lire facilement, ça se lit facilement. C’est d’ailleurs la seule « qualité » (touss touss…) que je peux lui concéder.

Si on excepte le changement systématique de narratrice. Quoique le nom de la protagoniste soit précisé à chaque fois, il me fallait toujours quelques paragraphes pour me rappeler que ce n’était plus la même personne qui s’exprimait, tellement on passait très vite de l’une à l’autre.

Quid du dépaysement en Italie ? Bon, OK, je serais mauvaise langue de dire que l’ambiance locale est médiocre, mais il n’empêche que je ne me suis pas sentie plus transportée que lors de mes leçons quotidiennes sur Duolingo. Serena Giuliano fournit le minimum syndical en terme d’écriture, et par minimum syndical, comprendre par là que la qualité littéraire de cette œuvre est inexistante. Mais comme un exemple vaut parfois mieux que mille phrases…

« Je pense avoir laissé échapper un filet de bave en le voyant passer le portail, et les terminaisons nerveuses de mon vagin se sont mises à clignoter d’un coup. C’est Noël dans ma culotte. »

Toutes les personnes qui me connaissent un tant soit peu et qui liront cette chronique comprendront sans doute, via ce seul extrait, pourquoi je ne pouvais décemment pas aimer ce livre.

Et pourtant, le premier chapitre commençait bien, avec une héroïne misophone particulièrement sensible à certains bruits, sauf que ce trouble ne sera évoqué qu’à… Quoi ? Deux-trois autres reprises en tout ? Soit six à dix lignes au-delà de son introduction ?

Si vous aimez les romans sans prise de tête (et même sans tête du tout, elle n’est vraiment pas utile pour venir à bout de ce récit), le cadre italien, la petite vie « tourmentée » de personnes qui ont juste à communiquer pour que leurs problèmes s’arrangent, et surtout si vous n’avez aucune exigence, je vous recommande cette lecture. Dans le cas contraire, reposez ce livre et allez plutôt en choisir un autre. Ou manger des spaghetti. Et pourquoi pas les deux.

Note : 2 / 5

Laisser un commentaire

Site Web créé avec WordPress.com.

Retour en haut ↑

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer