Mycroft Holmes – Kareem Abdul-Jabbar / Anna Waterhouse

Résumé

À vingt-trois ans, tout juste sorti de Cambridge, Mycroft Holmes commence déjà à se faire un nom au sein du gouvernement en travaillant au service du secrétaire d’État à la Guerre. Or ce diplomate des plus britanniques entretient des liens forts avec la lointaine île de Trinité, où est né son meilleur ami Cyrus Douglas et où a grandi Georgiana Sutton, sa fiancée. Mycroft voit son existence confortable chamboulée lorsque Douglas reçoit d’alarmantes nouvelles de chez lui. Des rumeurs courent autour de mystérieuses disparitions à Trinité, d’étranges empreintes dans le sable et d’esprits attirant à la mort des enfants découverts vidés de leur sang. Bientôt, le trio se retrouve pris dans un tissu de sombres secrets qui se révèlent de plus en plus dangereux à mesure que leur enquête progresse…

Avis

Mycroft Holmes mène une vie tranquille de gentleman anglais, avec son emploi prestigieux et sa charmante fiancée Georgiana, quand son meilleur ami Cyrus Douglas attire son attention sur plusieurs disparitions d’enfants survenues dans les Caraïbes, d’où il est originaire, et où a aussi grandi Georgiana. Mycroft décide d’aller mener l’enquête.

La question qui se pose, face à une quarante-douzième histoire tirée de l’univers d’Arthur Conan Doyle, est celle de sa pertinence. Apporte-t-elle quelque chose de plus que les quarante-onze autres ? Eh bien, j’osais le croire, ne fut-ce qu’en raison de son protagoniste, Mycroft plutôt que Sherlock, mais c’était là un fol espoir.

Ce Mycroft n’a de « holmesque » que sa capacité d’analyse (et encore, il se montre par moments affreusement sot et naïf) et une poignée de détails superfétatoires (parmi lesquels j’inclus la vague présence de son frère). Autant dire qu’il aurait pu être n’importe qui.

Tellement n’importe qui, d’ailleurs, que les auteurs, au lieu d’offrir (enfin) une occasion au personnage de Mycroft d’exister par et pour lui-même dans un récit, le réduisent à son patronyme tout du long. Pourquoi avoir choisi l’aîné plutôt que le cadet, dans ce cas ? J’aurais tendance à songer que c’est à cause de la pseudo-romance qui n’est déjà guère crédible avec Mycroft, et qui l’aurait été encore moins avec Sherlock.

Une pseudo-romance totalement dépourvue d’intérêt, car qui, honnêtement, se plonge dans un roman inspiré de l’œuvre de Conan Doyle avec l’intention / le désir d’y découvrir les déboires sentimentaux d’un Holmes ? La relation de Mycroft avec Georgiana n’apporte RIEN à l’intrigue, si ce n’est du drama inutile.

Et entre les soupirs languissants du héros et les fréquents pugilats, je n’ai pas mis longtemps avant de me résoudre à poursuivre ma lecture en diagonale. Paradoxalement, c’est ce qui m’incite à me montrer indulgente au point de lui accorder la moyenne. Comme la géopolitique n’est pas (du tout) ma tasse de thé, j’ai échoué à raccrocher à l’enquête par la suite, et encore plus à en saisir tous les tenants et les aboutissants, mais je me dis que cette dimension-là plaira peut-être davantage à d’autres que moi.

En revanche, si c’est du steampunk que vous recherchez, vous n’en trouverez que sur la couverture. Il n’y en a pas une once à l’intérieur de ce livre, aussi ne vous laissez pas abuser par ses reflets cuivrés.

Une perte de temps pour ma part.

Note : 2.5 / 5

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