Le plus beau des vœux – Alyson Noël

Résumé

Les filles aiment les mecs cool… et Nick Dashaway n’entre pas exactement dans cette catégorie. Lorsqu’il fait un vœu après le désastre qu’a été son audition pour le concours de chant de son collège, il ne croit pas une seule seconde que celui-ci peut se réaliser. Et pourtant… Du jour au lendemain il devient une véritable star : talentueux, riche et avec un sens de l’humour qui fait craquer toutes les filles. Ses rêves les plus fous sont enfin exaucés. Mais être populaire suffit-il vraiment à remplir une vie ?

Avis

Le plus beau des vœux que Nick pourrait faire, c’est de devenir une star. Et il pense que c’est pour bientôt, avec le concours de chant qui est organisé dans son école, en présence du célèbre Josh Frost, son modèle. Seulement, la désillusion le frappe de plein fouet.

C’est à reculons que je me suis lancée dans la lecture de ce roman, n’ayant (vraiment) pas aimé les deux livres d’Alyson Noël que j’ai lus jusqu’à présent, et… C’est plutôt une bonne surprise. Enfin non, ce n’est pas si bon, mais en comparaison du reste, c’est déjà exceptionnel que mon avis tende davantage vers le positif que vers le négatif.

À la condition de ne pas perdre de vue le fait que ce récit s’adresse à un jeune public, parce qu’il y a quand même pas mal de bémols à relever, sur lesquels un lecteur avec moins d’expérience / d’attentes ne s’attardera probablement pas.

Déjà, tout est trop prévisible. Nick veut devenir une star, parce que sa vie (et ses amis) de looser ne lui convient pas, mais quand l’occasion se présente sous la forme d’un rebondissement magique, on se doute bien qu’il va découvrir que la gloire et les paillettes ont un prix à payer, et regretter ce qu’il avait. Combien d’œuvres jeunesses (cinématographiques et littéraires) ont déjà repris cette idée ?

Ce qui m’a le plus dérangée, c’est la dimension parallèle. D’ailleurs, je suis restée dans le flou un moment, à ne pas savoir s’il s’agissait d’un futur possible où Nick aurait remporté le concours de talent, ou tout simplement une autre vie, et il s’avère que c’est la seconde. Dommage.

Dommage, parce que cela fausse le propos. Notamment au niveau de ses « amis » dont il lui tarde de se débarrasser, mais qui sont toujours présents, avec un côté plus… hollywoodien. En fait, tout son entourage est plus hollywoodien. Ce n’est cependant pas la conséquence directe de son accession à la célébrité, juste d’autres versions d’eux-mêmes.

Aussi, si Nick avait réellement gagné ce concours, auraient-ils vraiment été ainsi ? En particulier Dougall, qui préfère de loin les théories du complot et les mythes modernes aux filles sexy et à la perspective de dévaliser une Apple Store ? Ou sa mère, qui ne serait pas brusquement devenue une blonde peroxydée, vénale et botoxée ?

Même si l’auteur essaye de nuancer son propos en avançant le fait que l’existence de Nick à Greentree n’est pas mieux que celle de son rêve, juste dissemblable et surtout la sienne, eh bien, je ne suis pas vraiment d’accord. Il y a une différence notable entre atterrir dans une autre vie et se construire une autre vie. Pour cette raison, la morale « l’herbe n’est pas forcément plus verte à côté, chérissez ce que vous avez déjà » me paraît assez manichéenne.

Et c’est là-dessus que s’achève (trop vite) le roman, quand j’aurais bien aimé voir Nick évoluer au-delà des quelques heures qui suivent son retour à Greentree. Que va-t-il se passer au collège après la victoire de Mac ? Et surtout, quid de Tinsley ? Je la trouve trop vite effacée alors qu’elle dévoile des qualités insoupçonnées dans les dernières pages.

Mais je le répète, c’est clairement un livre à destination des pré-adolescents, et de ce point de vue, il remplit correctement son office. En outre, la plume d’Alyson Noël m’a paru plus fluide, moins confuse que dans ses autres écrits, où j’ai souvent l’impression d’avoir manqué un paragraphe / un épisode…

Pas une lecture transcendante, donc, mais bien moins désagréable que ce que je redoutais. Je la recommande à son public cible. Au-delà de douze-treize ans, en revanche, il vaut sans doute mieux faire l’impasse.

Note : 3 / 5

Laisser un commentaire

Site Web créé avec WordPress.com.

Retour en haut ↑

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer