Blackwater T.1 : La crue – Michael McDowell

Résumé

Alors que les flots sombres et menaçants de la rivière submergent Perdido, une petite ville du sud de l’Alabama, les Caskey, une riche famille de propriétaires, doivent faire face aux innombrables dégâts provoqués par la crue. Mené par Mary-Love, la puissante matriarche, et par Oscar, son fils dévoué, le clan s’apprête à se relever. Mais c’est compter sans l’apparition, aussi soudaine que mystérieuse, d’Elinor Dammert, jeune femme séduisante au passé trouble, dont le seul dessein semble être de s’immiscer au cœur de la famille Caskey.

Avis

La crue est le premier des six tomes de la saga Blackwater, retraçant l’histoire de la famille Caskey et de la ville de Perdido, qui vient de souffrir d’une inondation dévastatrice. C’est en arpentant dans un canot ses rues gorgées d’eau qu’Oscar s’apprête à faire la connaissance de l’énigmatique Elinor Dammert…

Quand il a fallu que je choisisse un roman correspondant à la consigne « livre que l’on voit partout » du Challenge des Déprimés, Blackwater s’est imposé comme une évidence. Difficile d’ouvrir Instagram depuis quelques mois sans voir passer cette saga au moins deux ou trois fois par jour.

J’ai décidé de garder le mystère et de ne lire aucun avis, pas même le résumé, afin que ma découverte soit totale. Et plus j’avançais dans l’histoire, plus la même question me revenait à l’esprit, de plus en plus lancinante. C’est vraiment ce livre qui a suscité un tel engouement ?

D’accord, les couvertures sont attirantes (et encore, j’ai eu un mal fou à trouver un exemplaire avec la tranche à peu près droite), mais… euh… c’est tout ? Sans aller jusqu’à dire que c’est mauvais (correct tout au plus), il va falloir qu’on m’explique la pluie d’éloges dithyrambiques dont ce roman bénéficie.

Alors oui, il se lit vite. Et facilement. En même temps, il est très court, et de surcroît, ça n’a jamais été un gage de qualité (touss… La Sélection… touss). Et pour cause, si les pages se tournent aussi facilement, c’est peut-être (probablement) parce qu’au fond, elles ne contiennent pas grand-chose.

Au fil des chapitres, je n’ai pas pu m’empêcher d’établir le parallèle avec Ça, aussi n’ai-je pas été surprise de découvrir dans la biographie de l’auteur qu’il était ami avec Stephen King. Le problème, c’est que j’ai détesté Ça, et si je ne déteste pas Blackwater, c’est tout simplement parce qu’il est plus digeste.

Pour le reste, je lui ferai les mêmes reproches. Des détails, des détails, et encore des détails inutiles, quand ils ne sont pas en plus redondants ! Et de temps en temps, au milieu, un petit phénomène surnaturel, tandis que l’intrigue en elle-même pourrait se résumer en un seul paragraphe.

Si encore les personnages étaient attachants, mais même pas ! Les hommes sont insignifiants (et au cas où ce ne soit pas clair, l’auteur ne manque pas de le marteler avec ceux qui entourent Annie Bell), et les femmes, des rivales détestables et manipulatrices qui préfèrent user de subterfuges plutôt que de dire ouvertement ce qu’elles pensent neuf fois sur dix.

Même Elinor, intrigante de prime abord, se révèle de plus en plus antipathique au fur et à mesure que l’histoire progresse, au point que j’ai fini par perdre tout intérêt pour elle. Qu’importe son secret et les explications la concernant, je ne suis même plus curieuse de les découvrir.

À l’instar du premier tome de PhobosLa crue m’a fait l’effet d’une looongue introduction. À la différence près que la conclusion de Phobos en promet assez pour m’inciter à donner une chance à sa suite, ce qui n’est pas le cas de Blackwater, malgré sa tentative de cliffhanger.

Si la maison d’édition avait compilé plusieurs tomes, au lieu de faire le choix de les sortir à quinze jours d’intervalle, j’aurais poursuivi ma lecture, mais là, je sais pertinemment que je n’achèterai pas les suivants. Si vous aimez le style de livre dépeint dans cette critique, vous adorerez celui-ci, mais si vous n’êtes pas adeptes des récits très lents et contemplatifs, portés par des personnages peu charismatiques, je vous le déconseille.

Note : 2.5 / 5

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