La Rose et le Démon T.1 – Miwako Sugiyama

Résumé

Kumi Kumakura est une jeune fille introvertie. Bien qu’elle ait réussi à intégrer l’école dont elle rêvait, elle est très angoissée par ce changement qui intervient en plein milieu de l’année. Pour se donner du courage, elle profite des vacances pour aller faire un repérage. Elle rencontre alors un garçon beau, gentil et attentionné pour lequel elle craque immédiatement. Elle lui offre son premier baiser et l’ours que sa maman lui avait cousu avant de mourir. Cette dernière le lui avait remis en lui recommandant de le donner à la personne qui compterait le plus pour elle. Malheureusement, le prince de Kumi est loin d’être charmant. Le lendemain, elle le retrouve entouré d’une cohorte de filles qu’il embrasse à tout va. Elle lui jure alors une haine éternelle.

Avis

Dans ce premier tome de La Rose et le Démon, Kumi, une jeune fille si réservée qu’elle est incapable de prononcer son nom sans bredouiller, doit intégrer un nouveau lycée, qu’elle décide de visiter la veille de la rentrée. Sur place, elle fait la connaissance de Hyô, dont elle tombe rapidement sous le charme.

Je crois que je suis passée par toutes les têtes à la lecture de ce manga, très en dents de scie. Le début, quoique pas très original, fonctionne bien dans sa mise en scène de la rencontre entre la jolie ingénue et le beau gosse exubérant, pour ensuite céder la place à la rentrée… et à la grimace.

S’il y a une chose que je ne supporte pas, surtout dans les shojos, c’est quand les personnages en font des tonnes pour rien, et c’est exactement ce qui se produit avec l’arrivée de Kumi dans son nouveau lycée, lorsqu’elle découvre que le jeune homme rencontré 24h plus tôt, et dont elle se croyait déjà follement éprise, est en réalité le playboy local, adoré par la gent féminine, et jalousé par la gent masculine.

Le pire, c’est que ces filles ne voient même pas en Kumi une rivale, non ! Elles la prennent en grippe parce que, déçue par le véritable visage de Hyô, elle se braque et le repousse. Parce que ne pas aimer Hyô, c’est une honte ! Un scandale ! On a lapidé des gens pour moins que ça !

Honnêtement, à ce moment-là, je me suis demandé comment j’allais supporter cette niaiserie consternante jusqu’à la fin du tome, mais contre toute attente, l’intrigue remonte la pente dès l’apparition de Tatsuki, personnage fort sympathique qui prend Kumi sous son aile.

D’ailleurs, fort sympathique, ils le sont plus ou moins tous. Kumi est un peu plus terne que les autres, mais elle est attachante, et même Hyô que je ne m’attendais pas à apprécier se révèle de plus en plus intéressant au fil des pages (au point de considérer le « démon » du titre comme un qualificatif exagéré).

Le seul reproche que je leur ferai, c’est leur côté déjà-vu. Oonami et Tatsuki m’ont tout de suite évoqué Murao et Kominato dans Blue Spring Ride, tant dans leur dynamique que dans leur caractère et leur physique, tandis que Hyô me fait plutôt penser à Shigure dans Love Mission.

Comme dit plus haut, ce manga ne dénote pas par son originalité, mais il m’a frappée par son rythme, sans que je sois en mesure d’affirmer si c’est en bien ou en mal. Les deux, probablement. Il n’y a pas de temps mort, les protagonistes ne se perdent pas dans d’interminables tergiversations (ce qui est positif), mais à l’inverse, certains passages auraient nécessité qu’on s’y attarde davantage.

Les amitiés de Kumi se tissent très rapidement, en particulier avec Oonami dont on ne sait quasiment rien, si ce n’est qu’elle est considérée comme la paria de l’école, ce qui ne semble pas intriguer Kumi outre-mesure. De même, les sentiments de celle-ci concernant la perte qu’elle a subie ne sont pas assez approfondis à mon goût.

J’espère qu’ils le seront par la suite, car même si ce n’est qu’en arrière-plan pour l’instant, ce manga introduit des thèmes forts qui méritent vraiment d’être mieux exploités, là où je n’en dirais pas autant de l’inévitable triangle amoureux qui se profile déjà…

Je conclurai en insistant sur le fait que c’est un premier tome assez imparfait, mais en même temps agréable à lire, même s’il ne révolutionnera pas le genre du shojo. J’ai passé un bon moment avec Kumi et compagnie, j’ai beaucoup ri devant les nombreux quiproquos du parc d’attraction, et je regrette de ne pas avoir la suite dans ma PAL.

Note : 3.5 / 5

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