Le Sang et l’Or T.1 : Les Filles de l’Orage – Kim Wilkins

Résumé

Victime d’un sortilège, le roi du Thyrsland est plongé dans l’inconscience. Si ses ennemis viennent à l’apprendre, ce sera le chaos. Craignant pour sa vie et l’avenir du peuple, ses cinq filles entament un dangereux voyage afin de le sauver, plaçant tous leurs espoirs dans une mystérieuse adepte de la magie vivant aux frontières du Nord. Personne n’ose affronter la fille aînée du roi, Bluebell, combattante féroce et tatouée, chef de guerre prétendument invincible. Pourtant, chacune de ses sœurs garde un secret qui pourrait influer sur le destin du royaume. Et quelqu’un de très proche d’elles œuvre dans l’ombre, se liguant avec leur plus grand ennemi, le roi Corbeau, afin d’assouvir sa soif de pouvoir. Les cinq soeurs doivent unir leurs forces au plus vite si elles veulent sauver le Thyrsland de la ruine…

Avis

Ce premier tome du Sang et l’Or met en scène Les Filles de l’Orage, cinq sœurs nées de l’union du roi d’Ælmesse avec sa première épouse. Lorsqu’il sombre dans une étrange maladie qui tient du maléfice, les soupçons de Bluebell se portent aussitôt sur sa belle-mère. En compagnie de ses cadettes, elle part à la recherche de sa tante, une puissante sous-magicienne susceptible de sauver le souverain.

Une lecture qui m’aura laissée de marbre. C’est… Comment dirais-je ? Plein de vide. Beaucoup de descriptions, beaucoup de petites péripéties qui rallongent superficiellement l’intrigue, beaucoup d’allées et venues, mais concrètement, il ne se passe quasiment rien. Le résumé résume tout.

L’univers aurait pu être intéressant, mais même lui est assez creux. On a deux religions qui s’opposent, deux royaumes qui essayent de maintenir une paix fragile entre eux, une terre de magiciens, et… Là encore, ça ne va pas plus loin. De grandes lignes esquissées, mais pas d’éléments vraiment approfondis.

Quant aux cinq sœurs, à l’exception d’Ash, elles sont toutes plus ou moins antipathiques. Willow est une religieuse fanatique, Ivy est prompte à sauter sur chaque mâle qui passe dans son champ de vision, et Rose, juste sur le neveu de son époux. Quant à Bluebell, c’est ma plus grosse déception.

Dès le début, elle est présentée comme une redoutable guerrière dont tout le monde a peur. Eh bien, la redoutable guerrière, je la cherche. À chacun de ses combats, elle se retrouve en fâcheuse posture. Chaque fois, elle ne doit sa survie qu’à des interventions opportunes (ses alliés, sa sœur, le Dieu-Cheval…).

Elle est sévère, exigeante, impitoyable et même odieuse, ce que j’aurais pu accepter si elle avait été une bonne chef, mais ce n’est pas le cas. La plupart des décisions qu’elle prend m’ont paru manquer de bon sens, un manque de bon sens confirmé par le fait qu’il en résulte presque systématiquement un retour de bâton.

Cette remarque s’applique également à Wylm (et, à bien y réfléchir, à sensiblement tous les protagonistes). Lui aussi avait du potentiel, un potentiel qui retombe comme un soufflet au fil des pages. Il aurait pu être un antagoniste intrigant, mais c’est juste un couard qui n’assume pas ses actions et qui, au final, ne servira pas à grand-chose non plus, hormis à mettre en avant Eni, le seul personnage vraiment attachant de cette histoire, avec Ash.

Plus de quatre cents pages pour ne raconter que cela, c’est trop, beaucoup trop, et la raison pour laquelle j’en ai lu la moitié en diagonale. Ce roman m’aurait sans doute moins ennuyée s’il avait été plus court, mais l’auteur a brodé autour de tout ce qui pouvait l’être. Si vous n’êtes pas rebutés par les longueurs et le manque d’action, vous pouvez toujours vous laisser tenter. Pour ma part, je passe mon tour pour la suite.

Note : 2 / 5

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