The Promised Neverland T.13 : Le Roi du paradis – Kaiu Shirai / Posuka Demizu

Résumé

La relative tranquilité d’Emma et des siens vole brusquement en éclats quand, pour la première fois, un commando de soldats les attaque ! Sur ordre de James Ratri, la troupe d’élite menée par l’impitoyable Andrew a pris d’assaut le refuge. Alors qu’Emma et les enfants s’enfuient, Yugo et Lucas décident de faire front, armes au poing…

Avis

Ce treizième tome de The Promised Neverland amène les survivants à se réorganiser. Après avoir dû abandonner leur abri dans la précipitation, ils se raccrochent à un intrigant message laissé par William Minerva, qui les invite à le rejoindre sur-le-champ dans un nouvel endroit.

Il y a du mieux. Ce n’est toujours pas ça, mais il y a du mieux. Je dirais même que ce tome est celui que j’ai le plus apprécié post-Grace Field, à l’exception du 8. Malgré le sacrifice qui s’esquissait à la fin du précédent, le début m’a tenue en haleine, j’ai vraiment voulu croire qu’ils allaient s’en sortir, et… Je repose donc ma question : il est passé où, le fameux dispositif qui devait permettre la destruction du refuge en cas d’attaque ?

Pour des personnages qui ont prouvé qu’ils étaient capables d’élaborer des plans complexes (à Grace Field) et même d’improviser face à l’ennemi (à Goldy Pond), je trouve que cette fois, leur stratégie frôle le zéro absolu, et pourtant, ils avaient conscience du danger (en plus d’avoir eu des mois pour s’y préparer). Pire, même une fois en relative sécurité, ils continuent à se comporter de manière stupide, puisque certains d’entre eux foncent tête baissée vers le danger, tandis que les autres, même Ray qui anticipe d’ordinaire tout, n’anticipent rien.

Je devrais me réjouir, puisqu’il y a encore des morts, mais là, ce sont des morts aussi idiotes qu’évitables, là où je maintiens qu’à Goldy Pond, elles auraient vraiment fait sens. Et puis, il s’agit encore de Random 3, 4 et 5, on ne va pas non plus toucher aux enfants de Grace Field qui s’en sortent miraculeusement, parce que… Parce que l’antagoniste, au lieu de tous les liquider comme c’était son objectif, a soudain décidé de fanfaronner et de taper la causette ?

Au moins, Emma se retrouve au 36ème dessous, un état d’esprit qui la rend presque supportable, puisqu’il nous épargne ses sempiternels discours bisounours et la rend plus humaine, plus crédible, plus faillible, aussi, mais bon, je ne me fais pas d’illusion. Elle a déjà eu droit à ce traitement après la livraison de Norman, pour ensuite se révéler plus agaçante que jamais. Je m’attends hélas à vite voir son optimisme naturel reprendre le pas sur sa déprime passagère.

Quant à William Minerva, je ne l’évoquerai pas, hormis pour souligner le heureux hasard (ce ne sera jamais que le vingt ou trentième…) qui l’a conduit à laisser un message dans les minutes précédant l’attaque, soit juste trop tard pour qu’ils aient mis les voiles à temps, et pile assez tôt pour leur donner un nouvel objectif. Vraiment, quelle chance ! Sans parler des deux tocards qu’il envoie à la rencontre d’Emma et cie, et qui se seraient fait bouffer si, ironiquement, ce n’étaient pas ces derniers qui les avaient localisés in extremis. Du pur génie…

M’enfin, m’étant spoilé il y a déjà un moment ce qui se cache derrière ce pan-là de l’intrigue et William Minerva en personne (même si je pense que je l’aurais de toute façon deviné), je reviendrai plus en détail dessus dans une prochaine chronique, où j’aurais probablement beaucoup à dire.

En résumé, c’est un tome correct, avec un bien meilleur rythme que le précédent, et moins tendre avec ses personnages que l’arc de Goldy Pond, mais pénalisé par des facilités scénaristiques de plus en plus grossières et décevantes.

Note : 3.5 / 5

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