Résumé
De retour, après vingt-sept années, dans leur petite ville de Derry, les membres du « Club des ratés » (ainsi se nommaient-ils eux-mêmes sur les bancs de l’école) doivent affronter leurs plus terrifiants souvenirs, brutalement ressurgis. Ça : nul ne sait nommer autrement la chose inconnue qui semble devoir se réveiller cycliquement dans les entrailles de la ville, pour semer la mort et l’épouvante. Roman de l’enfance, tableau saisissant de la vie américaine, cette œuvre ambitieuse est une parabole du Mal enfoui, refoulé, et de la violence de ses réapparitions. C’est enfin, et surtout, une des plus grandes œuvres de Stephen King, un festival de terreur.
Avis
Le Club des Ratés s’est réuni à Derry vingt-sept ans après leur premier face à face avec Ça, afin de le détruire une fois pour toute. L’affrontement semble imminent, mais la créature n’a pas l’intention de se laisser vaincre et sollicite l’aide de Henry Bowers, le vieil ennemi des Ratés.
Quand je dis « l’affrontement semble imminent », il faut comprendre par là que c’est aussi long que le premier tome, avec toujours autant de détails inutiles, et aussi peu d’action. Ce n’est qu’à la toute fin que passé et présent se rejoignent, de manière pas toujours très claire, et que l’on assiste simultanément aux deux affrontements entre les Ratés et Ça.
Affrontements beaucoup trop faciles à mon goût. Sérieusement, tout ça pour ça ?! C’est aussi rapide et expéditif que les mille et quelques pages précédentes sont interminables. Et surtout, c’était bien la peine de s’attarder autant sur la fronde, les billes d’argent, les visions provoquées par la fumée, Henry Bowers…
D’ailleurs, parlons de Henry Bowers, ou plutôt de la façon dont les Ratés se « préparent » à leur ultime combat contre Ça. Pourquoi ils se séparent, nom d’une Porsche ? Ils n’ont jamais vu un film d’horreur ? Ils ne savent pas que c’est la pire chose à faire ? Apparemment pas. Allez vous reposer, et on se voit demain, hein ! Enfin, si personne ne nous a tués d’ici là, mais je ne vois pas pourquoi ça se produirait, ce n’est pas comme si on s’était tous donné rendez-vous pour buter une entité qui veut également notre peau et qui vient de semer le chaos lors de nos retrouvailles !
M’enfin, c’est leur problème, pas le mien. Comme je le disais dans ma chronique du premier tome, je n’ai ressenti ni crainte ni empathie pour les Ratés. D’une part parce que le découpage du livre spoile absolument TOUT le face à face qu’ils ont eu enfants avec Ça bien avant qu’il ne survienne, et de l’autre parce que ma seule hâte était d’en finir.
Cette duologie est une déception à tous les égards. Même ce qui aurait pu être intéressant retombe comme un soufflet. Le Club des Ratés, notamment. Je m’attendais à ce que tous les enfants soient complémentaires, qu’ils fassent vraiment front commun, mais en fait non. Au mieux connaissent-ils une heure de gloire individuelle (et j’éviterai de m’attarder sur celle de Beverly, il aurait mieux valu, je pense, qu’elle continue à manier la fronde…), mais jamais une réelle cohésion aux moments les plus importants.
On m’a recommandé d’autres livres de Stephen King, et peut-être sont-ils meilleurs que Ça, mais je n’ai pas l’intention de le découvrir. Achever ce deuxième tome aura été mon unique effort avec cet auteur. Je passe mon tour pour le reste !
Note : 1.5 / 5
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