La Malédiction d’Oxford – Ann A. McDonald

Résumé

Cassandra Blackwell, jeune Américaine d’origine modeste, intègre la prestigieuse université d’Oxford pour une année d’études. L’occasion de parfaire son éducation et réaliser son rêve d’enfance. Du moins, c’est ce qu’elle veut faire croire. La jeune Américaine n’a en réalité qu’un objectif : découvrir la vérité sur le passé de sa mère, étudiante à Oxford dans les années 1990, qui s’est suicidée peu après avoir quitté l’université… Cassandra découvre peu à peu les mystères du campus, dont l’École de la Nuit, une étrange société secrète qui pourrait l’amener à comprendre son passé… Mais à quel prix ?

Avis

La Malédiction d’Oxford est un thriller ésotérique qui se passe dans l’université éponyme, où Cassie intègre le collège de Raleigh à seule fin d’enquêter sur sa mère, qui aurait apparemment effectué ses études là-bas. S’étant suicidée alors que sa fille n’avait que quatorze ans, celle-ci est bien déterminée à découvrir les secrets de sa vie passée.

Le style particulier de cette histoire, un peu… détaché, le qualifierai-je, ne m’a pas aidée à entrer dans ce roman. On ne sait pas grand-chose de Cassie, et malgré les épreuves qu’elle traverse, je n’ai pas réussi à m’attacher à elle. Je crois que j’aurais préféré que l’auteur prenne le temps de mieux poser son intrigue.

Là, sitôt arrivée à Raleigh, Cassie commence ses investigations. Mot signifiant ici qu’elle fonce dans le tas sans même prendre le temps de découvrir et d’assimiler son nouvel environnement. On est directement propulsé dans le gros morceau de l’intrigue, et ce n’est qu’ensuite que le côté universitaire et les cours sont (un peu) mis en avant.

Les personnages sont extrêmement manichéens, un trait accentué par leur manque de profondeur. Les deux seuls à être un tant soit peu nuancés auraient gagné à être mieux exploités, afin de souligner cette ambiguïté, au lieu de quoi l’un des deux va jusqu’à mourir de façon complètement expéditive, assassiné sans remords ni regrets. Il méritait un meilleur traitement à mon goût, mais sa conclusion est à l’image du livre : très discutable.

J’ai constaté, en parcourant d’autres avis, que d’aucuns avaient été dérangés par l’aspect fantastique de l’œuvre. Pour ma part, je l’avais pressenti dès le prologue, et cela ne m’aurait pas spécialement gênée si, là encore, l’auteur avait pris la peine de développer, au lieu de quoi on se retrouve avec une héroïne qui découvre du jour au lendemain l’existence d’une force obscure et maléfique, et qui réussit à la cerner (pour ne pas dire à la maîtriser) en moins de temps qu’il n’en faut pour le lire.

Le scénario est prévisible, on sent venir les rebondissements longtemps à l’avance (au contraire de Cassie qui, parfois, ne pense vraiment pas à des choses évidentes, comme à douter de l’identité de sa mère), et certaines révélations, quoique importantes, n’ont quasiment aucun impact. L’allégeance de l’un des personnages, par exemple, est révélée à quelques pages de la fin en mode « Oh ! C’est lui le traître ? Allez, on enchaîne ! »

Le tout s’achevant avec un combat passablement confus et survolé, et un épilogue qui, je trouve, laisse planer maintes zones d’ombre tant sur l’après que sur l’avant, puisqu’au final, on sait toujours aussi peu de choses sur la mère de Cassie ou sur l’adolescence de celle-ci. Une lecture décevante, que vous pouvez tout de même tenter si vous aimez les universités anciennes et les sociétés secrètes, le tout saupoudré de mystères et de magie noire. Pour ma part, je regrette de ne pas avoir passé mon chemin.

Note : 2.5 / 5

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