Le Sang des Quatre – Christopher Golden / Tim Lebbon

Résumé

Dans le grand royaume de Quandis, tout le monde est esclave. Certains sont les esclaves des dieux. La plupart sont esclaves de tout le monde. Bénies par les dieux avec une vie de confort et de splendeur, les élites royales accomplissent régulièrement leurs devoirs, tout en éprouvant une certaine irritation face à leur rôle. Une jeune femme très ambitieuse, la princesse Phela refuse de laisser les obstacles – y compris sa mère, la reine, et son frère, l’héritier, – faire obstacle à ses désirs de pouvoir et de gloire. À l’autre bout de l’échiquier sont les Bajuman. Pauvres et opprimés, les membres de cette misérable caste n’ont que deux voies dans leur servitude: le sacerdoce… ou la mort. L’absence de magie à Quandis a permis à la caste royale et Bajuman de vivre ensemble dans une paix précaire pendant des siècles. Mais le désir de puissance de la princesse Phela va perturber l’ordre du royaume, déclenchant une série d’événements qui détruiront Quandis et tous ses habitants.

Avis

Le Sang des Quatre est un roman de fantasy qui se déroule dans le monde inventé de Quandis, où la reine Lysandra, ravagée par la drogue et la soif de pouvoir, est sur le point de s’éteindre. Sa fille Phela, après avoir éliminé les obstacles en travers de son chemin, se prépare à monter sur le trône. Une nouvelle ère commence à Quandis, pour le meilleur… ou pour le pire.

Je n’attendais pas grand-chose de cette histoire, ayant été amenée à la lire plus ou moins par hasard, et c’est tout ce que j’en retiendrai, car en dépit de quelques bonnes idées, elle souffre de trop nombreux défauts pour rester gravée dans ma mémoire.

L’univers est assez classique : un peuple opprimé, un tyran à renverser, des guerriers courageux, un peu de magie… Avec un soupçon d’originalité dans l’histoire des dieux, mais qui n’a pas été suffisamment exploitée selon moi. Même si, au fur et à mesure que l’on progresse dans l’histoire, on comprend ce qui a causé leur perte et celle de la Première Cité, j’aurais aimé en savoir plus sur leur avènement, ainsi que (et surtout) sur le Pentange.

L’intrigue tient la route dans l’ensemble, mais elle souffre de longueurs, et on sent venir la majeure partie des rebondissements à l’avance. La chronologie m’a posé quelques problèmes d’assimilation : l’histoire semble se dérouler sur une durée assez brève, or il me paraissait parfois s’être écoulé bien davantage de temps.

C’est l’un de ses principaux défauts, en fait. Elle se pose pas. Tous les évènements se succèdent trop vite. La déchéance de Lysandra, l’élimination d’Aris, l’ascension de Phela… J’aurais aimé avoir le temps de m’imprégner de ce monde et de ses acteurs avant qu’il ne bascule dans la guerre et le chaos.

En l’état, je n’ai pas appris à apprécier Quandis, et de ce fait, j’ai été indifférente à son sort… comme à celui des personnages. Qu’ils vivent ou qu’ils meurent, c’était du pareil au même, pour moi. Je ne me suis pas attachée aux protagonistes, et les auteurs m’ont donné le sentiment de se débarrasser des seconds rôles dès qu’ils ne savaient plus quoi en faire ou pour limiter les directions prises par l’intrigue.

Cela se ressent également au niveau des éléments qui auraient mérité d’être plus développés. La marine est rappelée à Quandis, à l’exception de ceux qui accomplissent en mer une mission indispensable, mais… Où sont les autres navires ? On dirait qu’il n’existe finalement que la flotte de Daria. Et les Silencieuses… Elles ont prouvé en servant Phela au détriment de Lysandra qu’elles prêtaient davantage allégeance à la couronne qu’à celle qui la porte, donc pourquoi sont-elles restées à son service quand elle a perdu la raison à son tour ? Pourquoi ne pas s’être rangées du côté de Myrinne ?

En conclusion, je dirais que cette histoire aurait pu être intéressante, mais je n’adhère pas à la façon dont elle a été traitée. L’étirer sur plusieurs tomes aurait peut-être permis de mieux exploiter son potentiel, mais du fait de ses longueurs, je ne suis pas certaine qu’il se serait agi là de la meilleure solution. Pas vraiment une déception, vu que je n’en attendais rien, mais une lecture dont je me serais passée, assurément. Dommage.

Note : 2.5 / 5

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