Ezoah T.1 – Bertrand Ferrier / Maxime Fontaine

Résumé

Sept enfants et sept mondes à sauver… en une seule nuit ! À 175 ans, Elder va bientôt mourir et avec lui, les sept mondes imaginaires dont il est le gardien. Sept enfants sont parachutés dans ces mondes : ils ont une nuit pour les faire revivre, sinon ils disparaîtront avec eux. Du haut de son donjon délabré, le vieux Gardien n’en peut plus. Ses mondes tombent en ruine. Sa mémoire se détraque. Il ne lui reste qu’une chose à faire : rêver. Et Ézoah dans tout ça ? La voilà qui court à perdre haleine sous une pluie de couleurs. Si elle ne rejoint pas le Gardien avant son réveil, les mondes disparaîtront, et elle avec !

Avis

Premier tome d’une trilogie, Ezoah nous entraîne en compagnie de son héroïne éponyme dans un univers… particulier. Il se compose de sept mondes (pour autant de lunes), et le Gardien, trop vieux pour parvenir à veiller à leur équilibre, plonge en transe tandis que l’univers continue à se dégrader. Sept Envoyés veillent sur lui, tandis qu’Ezoah affronte maintes périls dans le but de le rencontrer et de rentrer chez elle, en Espagne.

Tout au long de ma lecture, je n’ai pas vraiment réussi à savoir ce que je pensais de ce roman, et parvenue à son terme, eh bien… Je ne le sais toujours pas. En fait, je ne saurais même pas dire si je l’ai apprécié ou non. Couci-couça, j’imagine.

C’est un livre très absurde et saugrenu, porté par des péripéties, des personnages et des situations qui le sont tout autant. À pas mal de moments, je n’ai pu qu’être admirative de l’imagination des auteurs et de leur humour (« La chevauchée des vaches qui rient », honnêtement, j’en ris encore !), mais à côté de cela, je me suis ennuyée ferme.

Parce qu’autant les logorrhées de Sven sont bien trouvées, autant elles finissent par lasser, tout comme les bizardouillages d’Ezoah, la danse des tabourets et, en fin de compte, tous ces rebondissements sans queue ni tête qui défilent pendant plus de quatre cents pages sans que l’intrigue progresse réellement.

D’ailleurs, je m’interroge quant au public visé. À première vue, j’aurais dit qu’il s’agissait d’une œuvre destinée aux enfants, mais je ne suis pas sûre que les plus jeunes auront acquis la culture nécessaire pour percevoir les subtilités de ce livre, telles que Lady Piaf et compagnie (celui qui se demande pourquoi il vit, pourquoi il meurt et envoie des SOS ; celui qui ne rugit pas, non, ne rugit pas…) ou encore la référence discrète à Kaamelott.

Il y a également le contraste saisissant entre les chapitres loufoques où l’on suit Ezoah et son ami Sven, et ceux qui se déroulent avec les Envoyés dans le château du Gardien. Ces derniers sont d’une extrême violence, avec d’entrée un pauvre homme dont le corps explose, écrasé par un énorme bloc de pierre qui s’est détaché du bâtiment en train de tomber en ruine. De quoi perturber les âmes les plus sensibles…

En somme, j’ai vraiment un avis partagé sur ce roman. Certains passages valent le détour, mais il faut s’accrocher. Pour ma part, je ne suis pas certaine de lire les tomes suivants. Peut-être, si l’occasion se présente, mais je n’en fais pas une priorité. En tout cas, je ne peux que vous inviter à vous faire votre propre idée, tant cette histoire est… spéciale, mais dans le même genre, je vous recommanderai plutôt L’improbable et pourtant véritable aventure de Parcimonie Lagribouille (Jennifer Tarfton).

Note : 3 / 5

Laisser un commentaire

Site Web créé avec WordPress.com.

Retour en haut ↑

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer