Oscar et la recette du bonheur – Sarah Moore Fitzgerald

Résumé

Après avoir vécu toute sa vie dans un petit village de la côte irlandaise, Meg a déménagé pour un an en Nouvelle-Zélande avec sa famille. Elle a donc laissé Oscar, son complice de toujours. Oscar et son télescope toujours tourné vers les étoiles, Oscar et ses tartes aux pommes magiques qui ont le goût du bonheur. Les deux amis s’écrivent, puis à coups d’éloignements, de malentendus et de mauvaises intentions d’une nouvelle arrivante, les lettres se font moins régulières. Jusqu’à ce coup de fil, de l’Irlande à la Nouvelle-Zélande. Oscar a disparu. Son vélo a été retrouvé sur la jetée. Personne n’a vu le garçon. De retour au village, Meg mène l’enquête et découvre les zones d’ombre que cachait Oscar ces derniers mois.

Avis

Oscar et la recette du bonheur est un roman jeunesse à deux voix, celle du héros éponyme, ainsi que celle de sa meilleure amie Meg. La jeune fille est partie s’établir quelques mois en Nouvelle-Zélande avec sa famille, loin de son Irlande natale, lorsqu’elle apprend la tragique disparition d’Oscar…

Ce roman, malgré sa couverture et son titre joyeux, aborde des sujets durs, notamment celui du harcèlement, dont découle aussi celui du suicide. Le récit nous rassure vite sur le sort d’Oscar : il est en vie, mais quelle vie ? Elle est devenue si lourde à porter pour lui qu’il préfère laisser le reste du monde le croire mort, y compris sa famille.

Le thème est bien traité. La « descente aux enfers » d’Oscar est amenée de façon cohérente et réaliste, et on ne peut que haïr Paloma Killeary pour son comportement. Elle est belle, elle est populaire, mais elle ne supporte pas que tout le monde n’ait pas d’yeux que pour elle, à commencer par Oscar, qui lui préfère sa meilleure amie Meg. Elle va donc décider de lui faire payer cet affront, et plus encore…

J’ai trouvé que l’histoire tardait à se mettre en place. L’auteur s’attarde beaucoup sur le départ de Meg pour la Nouvelle-Zélande, alors que c’est plutôt l’intrigue d’Oscar qui est au cœur du récit. À l’inverse, la fin est clairement expéditive, et c’est dommage, parce qu’elle gâche un peu tout. Elle aurait mérité davantage de développement que la première partie du livre qui s’est pourtant étirée en longueur.

Au final, tout rentre un peu trop facilement dans l’ordre. On parle tout de même d’un garçon qui a fait une tentative de suicide et a préféré disparaître pendant des semaines à cause d’une fille qui, par nombrilisme, a monté tout le monde contre lui, et pourtant rien. Enfin, quasiment rien, comme si la réapparition d’Oscar n’avait finalement aucun impact, comme si personne ne l’avait cru mort, et comme si nul n’avait failli le mener à sa perte.

Ce roman est plutôt bon, mais il aurait pu être très bon, voire excellent sans ce déséquilibre dont il souffre. Dommage que l’auteur n’ait pas choisi de traiter davantage les répercussions de l’intrigue qu’elle a mise en place. Ç’aurait été plus pertinent à mon sens.

Note : 4 / 5

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