La Trilogie des gemmes T.1 : Rouge Rubis – Kerstin Gier

Résumé

Gwendolyn est une lycéenne comme les autres. Bon d’accord, elle voit les fantômes dans les couloirs de son lycée, mais d’abord elle n’en voit qu’un, et puis personne n’est parfait. Pour le reste, c’est le grand ordinaire, avec des profs barbants, une mère exigeante, et des frères et sœurs casse-pieds… Mais lorsqu’elle se retrouve soudain projetée au début du siècle dernier, Gwendolyn panique. Ca ne dure pas très longtemps, mais quand même ! Elle qui se croyait banale s’avère être marquée du sceau des veilleurs de temps. De ceux qui voyagent à travers les âges pour accomplir de mystérieuses missions. De quoi sortir du train-train quotidien…..

Avis

Toute la famille de Gwen retient son souffle en attendant le premier saut dans le temps de sa cousine Charlotte. En effet, elle est le Rouge Rubis, c’est-à-dire qu’elle possède un gène propre à certains membres de sa famille, qui lui confèrera, au cours de sa seizième année d’existence, la faculté d’être projetée dans le passé. C’est du moins ce que tout le monde semble croire…

Rien qu’avec ce résumé, je suppose que vous sentez venir l’intrigue, non ? C’est là son principal défaut : cliché et prévisible. Vous prenez tous les éléments typiques d’une fantasy young adult, et vous obtenez ce premier tome de la Trilogie des gemmes.

À commencer par l’héroïne, Gwen, une godiche notoire, dénigrée et incapable, qui se révèle, je vous le donne en mille, être l’élue. Une élue qui s’ignore, évidemment, puisque comme dans la plupart de ces œuvres, sa mère a décidé de lui cacher la vérité « pour la protéger et lui offrir une enfance normale ».

Un jour, il faudra sérieusement se pencher sur le cas de ces parents qui estiment que c’est « préserver leurs enfants » que de leur dissimuler leurs origines et/ou des secrets qui se révèleront fatalement à un moment ou à un autre, sans qu’ils y soient préparés. M’enfin, qu’est-ce que le fait de se retrouver dans le pétrin jusqu’au cou et en danger de mort quand on a pu vivre seize années d’insouciance, surtout quand l’insouciance en question est aussi relative ?

Et bien sûr, qui dit young adult dit amûûûûûr… On ne se doute pas du tout, à la seconde où apparaît le beau mais crétin arrogant Gidéon que l’antipathie de Gwen va se transformer en papillons dans le ventre à force de le côtoyer. Et quand je dis « à force de », comprenez par là… 48h ?

Heureusement, ledit Gidéon est aussi hostile que craquant. Il ne manque jamais de la comparer (en mal) à sa cousine, de lui rappeler combien elle est banale et dépourvue de qualités, et… Ah bah non, en fait, elle est exceptionnelle, et il tombe également en pâmoison devant ses beaux yeux. Toujours en 48h.

Je devrais m’excuser pour le spoil, mais ce serait comme entendre un serveur s’excuser de nous apporter exactement le plat qu’on a commandé. Même le thème du voyage temporel ne sort pas de l’ordinaire (en particulier quand on connaît déjà des titres tels que Time Riders (Alex Scarrow), Le temps n’est rien (Audrey Niffenegger) ou encore l’excellent Atlas d’émeraude (John Stephens)), en plus d’être un pari risqué, notamment s’il n’y a rien à côté pour remonter le niveau, ce qui est hélas le cas de Rouge Rubis.

L’auteur tente de justifier les évènements à travers des explications alambiquées, sans pour autant parvenir à éviter l’écueil des incohérences et des paradoxes. Autrement dit, beaucoup de blablas pour pas grand-chose, dans tous les sens du terme. Ce tome n’est jamais qu’une longue introduction. Il y a bien quelques rebondissements, mais peu d’action, et les « révélations majeures » devront attendre la suite.

Je mets ces deux mots entre guillemets, parce qu’elles sont évidentes pour le lecteur (même sans le prologue et l’épilogue), mais la lumière ne semble pas près de jaillir dans l’esprit de Gwen. Et en ce qui me concerne, je n’ai pas l’intention de m’accrocher jusqu’à ce qu’elle se fasse.

Rien ne me donne envie de continuer cette saga. Pas de suspense, des personnages archétypaux peu attachants, une plume tout au plus correcte, une intrigue par laquelle je n’ai à aucun moment été happée… Je passe volontiers mon tour pour le reste de la trilogie.

Néanmoins, je ne la déconseille pas. Si vous aimez les histoires de voyage dans le temps ou si vous n’êtes pas rebutés par les aspects les plus vus et revus des récits young adult, libre à vous de vous laisser tenter. À sa décharge, j’ai lu bien pire dans le genre.

Note : 2.5 / 5

2 commentaires sur “La Trilogie des gemmes T.1 : Rouge Rubis – Kerstin Gier

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