Le temps n’est rien – Audrey Niffenegger

Résumé

Claire, artiste et Henry, bibliothécaire, se rencontrent quand Claire a 6 ans et lui, 36 ans. Ils se marient quand Claire a 23 ans et Henry, 31. En effet, Henry souffre d’un mal mystérieux qui le déplace dans le temps, le contraint à visiter des moments cruciaux de sa vie passée ou future. Ses disparitions sont imprévisibles et le mettent dans des situations surprenantes.

Avis

Le temps n’est rien est un roman qui mêle drame, romance et science-fiction. Claire est enfant quand elle rencontre son futur époux, Henry, lui-même déjà marié avec elle depuis plusieurs années. En effet, Henry est atteint d’une maladie génétique qui le fait voyager dans le temps de manière incontrôlée, pour le meilleur comme pour le pire.

J’ai beaucoup aimé le film Hors du temps, et je voulais donc lire ce livre depuis un moment. La première impression qui ressort de cette lecture, c’est que l’adaptation cinématographique a énormément édulcoré l’histoire d’origine. Le ton du récit est résolument plus sombre, et aborde des sujets plus durs, avec notamment certains personnages qui n’ont pas été portés à l’écran, comme Ingrid.

Au début, ce changement d’atmosphère m’a déstabilisée. J’ai eu du mal à m’attacher à Claire et à Henry, qui ont davantage de défauts que leurs alter ego du film, et qui m’ont par conséquent paru plus antipathiques. De même, comme le roman regorge de détails et de sous-intrigues secondaires, j’ai souvent eu un sentiment de longueur dans les deux cents premières pages, mais j’ai fini par me faire à ces différences.

Je n’en fais pas le reproche au livre, car je me doute que mon ressenti n’aurait pas été le même si je n’avais eu de cesse d’émettre des comparaisons avec l’adaptation. Ce qui ne signifie pas que je n’ai pas quelques critiques à émettre à l’encontre du récit, à commencer par la place qu’y occupe la sexualité.

Je parlais ci-dessus de longueur, eh bien je pense que si l’on supprimait tous les passages où il est question de sexe, on perdrait facilement cent-cent cinquante pages, qui n’apportent strictement rien à l’intrigue. Je suis très déçue à ce niveau, ce n’était pas ce à quoi je m’attendais de la part de ce roman.

Autre point négatif : la fin. Le film a volontairement laissé de nombreux éléments de côté, mais il a le mérite de boucler sa boucle. Le livre en exploite davantage, mais en laisse certains en suspens. Après avoir suivi les recherches du Dr Kendrick et découvert tous les dangers encourus par un voyageur du temps, j’aurais aimé savoir ce que l’avenir réserve à Alba, mais il n’y a pas une ligne à ce sujet, c’est extrêmement frustrant !

Ce sont vraiment les deux gros griefs que j’ai à reprocher au roman. Le reste de mon avis est biaisé par l’adaptation cinématographique, et je préfère encore garder le souvenir de celle-ci, même si je pense qu’elle décevra les fans de l’œuvre littéraire par son ton beaucoup plus mièvre. Je ne recommande donc pas plus l’une que l’autre, voyez ce par quoi vous préférez commencer, et laissez-vous tenter.

Note : 3.5 / 5