Un baiser à la vanille T.4 – Rina Yagami

Résumé

Banri est fâché contre Kokoa, qui n’est résolument pas assez méchante envers ses camarades de karaté. Le feu d’artifice approche. Yotsuya est vraiment tombé sous le charme de Kokoa, et passe à l’action. Pour Banri, C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase…

Avis

Yotsuya ne recule devant rien pour voler la petite amie de Banri dans ce quatrième tome d’Un baiser à la vanille, allant jusqu’à faire du chantage à celle-ci. Son odieux stratagème se retourne cependant contre lui quand il amène les deux tourtereaux à se retrouver seuls… pour toute la nuit.

Il aurait pu y avoir du mieux. Aurait. Parce qu’une fois de plus, la mangaka vise à côté. Le premier chapitre expédie en deux temps trois mouvements l’intrigue du triangle amoureux, avec un Banri qui surgit pile au bon moment pour embarquer (littéralement) Kokoa. Quant à savoir comment il a deviné ce que Yotsuya mijotait, quand et à quelle heure, je vous renvoie à ma chronique précédente. On va dire qu’il a dû sentir une perturbation dans la Force ou que Dumbledore lui a envoyé un hibou…

On passe ensuite très vite à autre chose, plus exactement à LA chose. Et… Mouais, je ne m’attendais pas à des scènes aussi osées (enfin, ça reste soft, mais moins que dans la plupart des shojos auxquels je suis habituée), portées par une Kokoa qui a confondu champagne et jus de fruits. J’ai déjà écrit que c’était une gourdasse ? Vu qu’elle l’est deux fois plutôt qu’une, autant le répéter.

En découle une plus ou moins course poursuite avec le frère de la jeune fille (oui, elle a un frère, je l’avais complètement oublié, si tant est qu’il ait été mentionné), et un Banri soucieux de prendre ses « responsabilités » (d’un autre temps) après la nuit qu’ils ont passée ensemble.

Au regard de tout ça, vous devez vous demander en quoi ça aurait pu être mieux, alors que le scénario que je vous dépeins là est presque plus calamiteux que jamais. Eh bien, il y avait tout de même des idées intéressantes, et Banri arrivait par moments à être sincèrement touchant dans son amour pour Kokoa et ses difficultés à l’exprimer.

Et surtout, l’avant-dernier rebondissement promettait. Ça, c’était pertinent, plus poussé et judicieux qu’un énième triangle sans suspense où l’on sait d’entrée avec qui la protagoniste va finir.

Alors qu’est-ce qu’on fait, à la suite de fiançailles précipitées ? On se pose et on discute de nos problèmes ? On se fait confiance ? On communique ? On se soutient mutuellement ? Oh, j’ai mieux ! Je te largue comme une merde par SMS le jour de la réception sans t’expliquer le pourquoi du comment, qu’est-ce que tu en penses ?

Enfin bon, ce n’est pas comme si Kokoa était la SEULE personne à qui Banri s’était confié sur son passé, ses traumatismes d’enfance et ses sentiments actuels (notamment à l’égard d’Aki), ce qui la rendrait par conséquent susceptible d’entendre, de comprendre et de respecter sa décision. Naaaan, fallait rajouter du drama. Du drama facile et stupide, doublé de cruauté gratuite à l’égard de cette pauvre Kokoa.

Décidément, tout ce que je déteste dans les shojos, ce manga l’a fait, et chaque fois que je pense qu’il ne peut pas tomber plus bas, il creuse encore. J’ai presque une hâte masochiste de découvrir jusqu’à quel point il va réussir à s’enfoncer. Presque…

Note : 2 / 5

Livre lu dans le cadre de la PAL juvénile

Laisser un commentaire

Site Web créé avec WordPress.com.

Retour en haut ↑

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer