Blue Period T.1 – Tsubasa Yamaguchi

Résumé

Yatora est un lycéen studieux à qui tout réussit. Pourtant, il ressent depuis toujours une impression de vide en lui. Jusqu’au jour où, par hasard, il tombe sur un tableau qui le subjugue littéralement… Très vite, Yatora réalise que peindre est le seul moyen de faire passer ses émotions et de se révéler. Cet événement le pousse à se livrer corps et âme à la peinture pour tenter le concours d’entrée de la plus sélective des écoles de Beaux-arts !

Avis

Blue Period est un seinen sur le thème de l’art, qui met en scène Yaguchi, un lycéen préférant se forcer à entrer dans un moule au lieu de chercher sa propre voie. Du moins, jusqu’à ce qu’il se prenne petit à petit de passion pour le dessin…

J’ai ce manga dans ma PAL depuis un moment, acheté dans le cadre d’une offre promotionnelle, mais j’ai mis du temps à me décider à l’en sortir. Je craignais qu’il ne me plaise pas, de ne pas arriver à accrocher, et effectivement, j’ai eu un peu de mal, au début.

Yaguchi n’est, à première vue, pas un protagoniste très sympathique, plutôt hypocrite et assez méprisant sur les bords. Il se donne des airs de bad boy avec ses amis (encouragé en ce sens par son père), travaille sérieusement à côté (pour satisfaire sa mère), mais lui, dans tout ça ?

Il ne se reconnaît pas dans la vie qu’il a décidé de suivre, n’a aucun rêve, aucun loisir qui ne lui soit pas dicté par autrui, aucune aspiration. Il fait ce qu’on lui dit, ce qu’il estime devoir faire, jamais ce dont il a vraiment envie. De quoi a-t-il envie, d’ailleurs ? Le sait-il seulement ?

Yaguchi, c’est un jeune homme qui se découvre. Il ne change pas en un claquement de doigts, ne devient pas plus attachant en tournant une page. J’ai achevé le tome sans pouvoir prétendre l’apprécier. En revanche, je le comprends. Plus il doute, plus il s’interroge, et plus, paradoxalement, il s’esquisse. Au sens propre comme au sens figuré.

Car Yaguchi n’est pas le personnage central de ce manga. C’est l’Art, avec un A majuscule. L’art qui va le guider, l’aiguiller, le faire sortir de sa coquille, et surtout lui apprendre à être LUI, et pas celui que les autres attendent de lui.

Ceux qui n’aiment pas les œuvres didactiques et les longues explications techniques risquent d’être un poil rebutés par cet ouvrage. Maints passages relèvent davantage du cours de dessin que du récit, et cela peut décourager si le sujet ne vous intéresse pas plus que ça. Personnellement, j’ai été tentée de lâcher le manga (dans le bon sens du terme) pour courir chercher un calepin, une gomme et un crayon.

L’intrigue n’est pas en reste pour autant. Contrairement à des seinen tels que Today’s Burger, dont les chapitre sont au mieux reliés par un mince fil rouge, il y a ici une vraie histoire. Yaguchi, son avenir, ses relations, la naissance de sa passion, son admission au sein du club d’art, les liens qu’il tisse peu à peu avec ses nouveaux camarades…

C’est une tranche de vie dans toute sa splendeur. Le seul reproche que je lui adresserai, c’est son traitement un tantinet superficiel des personnages secondaires. Ils sont très nombreux, mais à l’exception de Mori, de Yuka (et encore, il m’a fallu presque tout le tome pour comprendre qu’il s’agissait d’un garçon), de la professeur et de Takahashi à la fin, aucun ne m’a marquée. Je n’ai même pas retenu leur nom.

Je pense notamment aux amis de Yaguchi. J’ai hésité à mettre le terme « amis » entre guillemets, car le jeune homme ne semble pas déborder d’affection à leur égard, pourtant c’est bien ainsi qu’ils se comportent vis-à-vis de son inclination grandissante pour le milieu artistique. Toutefois, leur conférer cette soudaine sensibilité, cette loyauté, et même cette fraternité après les avoir introduits comme des gros bourrins, ça manque de subtilité. Un meilleur développement aurait, selon moi, mieux amené la transition.

Pour le moment, je suis conquise par ce manga. Ce n’est pas un coup de cœur, mais il me parle beaucoup, et en terme d’art, il est aussi intéressant que pertinent. Je pense néanmoins qu’il faut vraiment apprécier le thème pour se lancer dans cette lecture, car il y occupe une place prépondérante. Si vous n’avez pas de réticence à ce niveau, alors n’hésitez pas, foncez découvrir Blue Period !

Note : 4 / 5

3 commentaires sur “Blue Period T.1 – Tsubasa Yamaguchi

Ajouter un commentaire

  1. Ce n’est pas non plus un coup de coeur mais c’est un manga que je trouve très intelligent. J’adore ce qu’il propose de la découverte d’une passion et du milieu de l’art.
    Bonne découverte à toi des prochains tomes 😉

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire

Site Web créé avec WordPress.com.

Retour en haut ↑

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer