Résumé
Quel chemin vont prendre Nagisa et ses camarades de la classe 3-E après le collège ? Voici la fin émouvante d’Assassination Classroom ! Découvrez également une histoire inédite sur la vie privée de M. Koro !
Avis
L’année scolaire s’achève au collège du Kunugigaoka, et Assassination Classroom aussi, avec ce vingt-et-unième tome. Que va-t-il advenir des élèves de Koro-sensei, à présent qu’ils sont sur le point de quitter la classe E ? Leur deuxième lame, aiguisée avec soin par leur professeur, les mènera-t-elle à un avenir radieux ?
Après le final grandiose offert par les deux derniers volumes, celui-ci est assez décevant. J’apprécie l’idée d’un épilogue montrant ce qu’il advient des protagonistes sept ans plus tard, sauf qu’il n’apporte pas grand-chose. À l’exception de leur investissement commun, on n’apprend rien de vraiment inattendu / intéressant au sujet de leur futur.
Il en émane une impression superficielle, mais aussi inaboutie, puisque l’absence de certains personnages principaux, et non des moindres (Nagisa, Karma, Nakamura…) est à déplorer au moment des retrouvailles.
Ils ont tout de même droit à une apparition, mais à part, à l’instar d’Irina et de Karasuma. En ce qui concerne ces deux-là, quoique les précédents tomes tendaient dans cette direction, je n’arrive pas à accepter leur couple. Il sonne faux, fanservice, et j’en veux toujours à l’auteur d’être passé à côté du potentiel que l’arc de Shinigami représentait pour Irina.
S’ensuit une histoire annexe (et non chronologique) de Koro-sensei, que l’on voit évoluer en dehors de l’école, en compagnie de personnes autres que celles qu’il côtoie habituellement, et… Mouais. Ce n’était pas mauvais, mais après deux tomes aussi intenses qui nous ont amenés à lui dire adieu, j’aurais préféré que cet à-côté survienne plus tôt, au lieu de finir là-dessus.
Cette intrigue a en outre accentué ma perplexité quant à la réelle personnalité de Koro-sensei. On découvre, en l’occurrence, qu’il est capable de guérir des cancers incurables avec une facilité déconcertante, et… Qu’est-ce qu’il fait de ses dons ? S’il est assez bienveillant pour permettre à une femme d’en bénéficier, pourquoi pas à plus de monde ? Et s’il s’en moque, pourquoi se donner cette peine ? J’ai parfois du mal à déterminer où s’arrête l’égoïste tueur taquin et où commence le professeur altruiste, capable de gifler ses élèves parce qu’ils ont accidentellement cassé la jambe d’un cycliste.
Plus j’avance dans la rédaction de cette chronique, plus je m’aperçois à quel point je trouve cet épilogue lacunaire. Il soulève plus de questions qu’il ne ferme de portes, et si c’était pour en arriver là, peut-être aurait-il mieux valu simplement conclure sur la remise des diplômes, d’autant qu’on avait déjà suffisamment de matière pour se figurer le devenir des élèves au-delà de Kunugigaoka.
Assassination Classroom est un très bon manga, que j’invite tout le monde à découvrir, mais jusqu’au bout, il pèche par sa tendance à osciller entre excellence et superflu. Voilà mon principal regret : que l’auteur n’ait pas su mieux juger de la pertinence des scènes qu’il choisissait de coucher sur le papier.
D’ailleurs, je m’abstiendrai d’évoquer l’ultime historiette contenue dans ce livre. J’ai déjà eu bien assez de difficulté à la finir…
Note : 3 / 5
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