A Couple of Cuckoos T.1 – Miki Yoshikawa

Résumé

Nagi est un élève sérieux passionné par ses études. Un jour, alors qu’il est en deuxième année, il s’avère qu’il a été échangé à la naissance avec une fille. Espérant garder leurs enfants biologiques et adoptifs, leurs parents décident qu’ils vont se fiancer pour pouvoir rester en famille. Mais Nagi est déjà amoureux d’une autre fille.

Avis

Dans ce premier tome de A Couple of Cuckoos, Erika et Nagi, deux adolescents qui ont été échangés à la naissance, sont présentés l’un à l’autre par l’entremise de leurs parents… qui entendent bien les marier, afin de rectifier d’une certaine manière l’erreur commise par le passé, et ainsi lier leurs familles.

Même si j’ai passé un assez bon moment de lecture avec ce manga, c’est un avis « oui, mais… » qui en ressort. La plupart des points positifs que j’ai relevés au fil des pages sont contrebalancés par les reproches qu’il m’inspire.

Déjà, son scénario… J’ai d’abord songé que c’était un shojo original, qui change de ce dont j’ai l’habitude, sauf que c’est un shonen. La couverture est trompeuse, mais toujours moins que le résumé, narré par Erika, quand le récit, lui, est raconté du point de vue de Nagi.

M’enfin, qu’à cela ne tienne, une bonne histoire reste une bonne histoire indépendamment de son genre… à condition qu’elle le soit. Et le problème de celle-ci, ce n’est pas tant le fond que la forme. La façon dont elle est traitée laisse à mon goût à désirer.

On commence avec un champ d’intrigue assez vaste, plus que dans la plupart des tranches de vie que j’ai lues jusqu’à présent, puisqu’elle va de la scolarité des protagonistes à leur cercle familial, en passant par leurs loisirs, et pourtant tout est très limité.

Quoique, survolé serait un terme mieux adapté. Et trop rapide. Il n’y a pas un temps mort, pas une seconde pour souffler, et encore moins pour s’attacher aux personnages. Très vite, ils se retrouvent en ménage forcé, décident de ne pas se parler, mais en fait si, sauf que leurs interactions consistent plus à faire rire qu’à les approfondir…

Ce premier tome est tellement chargé que j’avais parfois l’impression d’avoir manqué des passages, tant on saute d’une scène à l’autre avant d’être en mesure de s’y retrouver et de prendre ses marques, quand il aurait pu se révéler sincèrement intéressant si la mangaka ne s’était pas précipitée.

Seules les motivations de Nagi ont droit à un développement satisfaisant, du moins jusqu’à la dernière page où j’ai un peu grimacé. Je redoute que ce ne soit l’une de ces œuvres qui entreprend de traiter son thème principal à toutes les sauces possibles et imaginables, jusqu’à l’overdose.

Alors qu’il me faut conclure cette chronique, je m’aperçois que je me suis montrée bien plus cassante que mitigée, pourtant je persiste : ce fut en dépit de ses défauts une lecture sympathique, qui aurait simplement mérité une introduction plus posée, peut-être étendue sur quelques chapitres supplémentaires.

L’humour est bon, la dynamique entre les protagonistes est prometteuse (mais trop sous-développée, il n’y avait aucune pertinence à les faire emménager ensemble si tôt), leurs rapports (ou leur absence) avec leur entourage encore plus, et je préfère rester dans l’idée qu’il s’agit au fond d’un shojo qui sort de l’ordinaire plutôt que d’un shonen.

J’espère que, malgré mon appréhension finale, la suite me séduira davantage.

Note : 3.5 / 5

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