Private Prince T.3 – Maki Enjoji

Résumé

Miyako Sakuragawa étudie sérieusement à l’université d’Eito, contre l’avis de sa famille. Elle découvre que le prince d’Estolie, Wilfred, étudie justement à son université ! Elle veut se rapprocher de lui uniquement pour finir sa thèse sur son extraordinaire arrière-grand-mère, la Princesse Ritsuko… Mais il n’acceptera de donner ces précieuses informations qu’en échange de… de quoi ?

Avis

Miyako et Will se sont avoués leurs sentiments, et c’est donc en tant que couple qu’ils célèbrent la nouvelle année dans ce troisième tome de Private Prince. Leur amour se renforce au fil des jours, mais cela suffira-t-il à contrebalancer la conscience croissante qu’ils ont d’appartenir à deux mondes très différents ?

J’appréhendais ce tome, puisque Miyako a enfin obtenu les documents dont elle avait besoin pour son mémoire sur la princesse Ritsuko, mais contre toute attente, je l’ai plus apprécié que le précédent.

Probablement parce que, ayant admis leurs sentiments, la relation des deux protagonistes ne repose plus sur du chantage ni de la complaisance, mais bel et bien sur de l’amour…

… même si, au niveau de l’alchimie, ça se discute toujours autant. Et au niveau de leur attitude aussi, car tant Miyako que Will continuent à se comporter de manière puérile, irréfléchie et égoïste la plupart du temps. Soit ils préfèrent laisser les quiproquos s’installer, par jalousie ou par orgueil ou « parce que », soit ils communiquent, mais pour faire d’un drame ou d’une montagne des choses qui n’en valent pas la peine ou presque.

Presque, parce que les craintes, doutes et interrogations que Miyako nourrit à l’égard de son avenir avec un prince, pas héritier certes, mais un prince tout de même, sont légitimes. Ce qui l’aurait été encore plus, c’aurait été de se poser et d’en discuter, pas de fuir, pleurnicher et ruminer.

Quant à Will, il éprouve toujours le besoin maladif d’être le centre du monde. Si on est censé prendre son parti ou ressentir de la compassion / sympathie pour lui dans les dernières pages, c’est raté. Elles ne le rendent que plus détestable à mes yeux. Oh bon sang, sa copine est tellement exaltée par l’Histoire et par les recherches, sa raison d’être depuis des années, qu’il lui arrive parfois de s’y consacrer des heures durant sans se soucier de son petit ami ? Mais quelle garce, brûlons-là, c’est inadmissible !

Et qui dit troisième tome dit évidemment troisième rival ! Non, pas Roberto, je crois qu’il faut que je me fasse une raison, à ce stade. Le suivant sera sans doute le frère aîné de Will, mais pour le moment, c’est le cuisinier. Et si j’avais estimé dans mes précédentes chroniques qu’il ferait un meilleur prétendant pour Miyako… Non, vraiment, je devrais apprendre à la boucler, moi.

Oublié le jeune homme doux, timide et maladroit. Il se révèle lourd, insistant, calculateur, et n’hésite pas à taper là où ça fait mal. Exactement le genre de gars avec qui n’importe quelle personne sensée rêverait de sortir, non ?

Heureusement qu’il y a Chiri pour rester fidèle à elle-même, et bien sûr Roberto, parce que les autres… Même les parents de Will, qui apparaissent enfin… Eh bien, ils apparaissent, c’est tout. J’imagine qu’on les verra davantage par la suite, j’espère, en tout cas, parce que pour le moment, ils sont survolés.

J’ai vraiment du mal avec les personnages de ce manga et leurs rapports exaspérants, mais encore une fois, Private Prince est sauvé par sa dimension addictive, ainsi que par les quelques bonnes idées qui gravitent autour de la différence de statut et d’objectifs entre Miyako et Will. Dommage que l’ensemble ne soit pas meilleur.

Note : 3.5 / 5