Nightingale T.1 : Les filles du Nightingale – Donna Douglas

Résumé

Trois jeunes filles très différentes s’inscrivent comme apprenties infirmières dans un grand hôpital d’enseignement de Londres en 1934. DORA Quitte sa misérable maison bondée de la classe ouvrière pour une meilleure vie. Mais possède-t-elle ce qu’il faut pour suivre les autres filles mieux éduquées? Et est-ce que son détesté beau-père la laissera un jour partir ? HELEN Née pour cette carrière, son frère est médecin, sa toute-puissante mère est une administratrice de l’hôpital. Mais est-ce que l’affliction secrète d’Helen la mènera à sa propre perte ? MILLIE Une rebelle aristocratique, son attitude insouciante la fera se buter encore et encore contre l’infirmière-chef. Est-ce que cela lui tient suffisamment à cœur pour devenir une infirmière? Ou retournera-t-elle à sa vie luxueuse pour laquelle elle est née ? Les filles du Nightingale, dans quoi se sont-elles engagées ?

Avis

Les filles du Nightingale sont les étudiantes du prestigieux hôpital londonien, où elles apprennent à s’occuper des patients sous la tutelle des infirmières et des sœurs plus expérimentées, dans l’espoir d’être un jour à leur niveau. Dora, Millie et Helen sont trois d’entre elles, trois jeunes filles qui tentent de trouver leur place, malgré la pression liée à leurs conditions respectives, ainsi qu’à leurs origines.

Difficile d’entrer dans ce roman à cause de sa plume laborieuse. Au-delà du fait que l’auteur (le traducteur ?) était sans doute payée au « n’est-ce pas ? », j’ai rarement lu un livre aussi pauvre en vocabulaire (j’ai une sainte horreur des répétitions, et dire que j’ai été servie relèverait dans un tel contexte de l’euphémisme), et aussi bancal en terme de syntaxe.

C’est dommage, parce que le fond n’est pas inintéressant (mais pas non plus exceptionnel). Il souffre néanmoins aussi d’un trop grand nombre de personnages, et de trop fréquents changements de point de vue, ce qui m’a empêchée de vraiment m’attacher à eux, et même, parfois, de m’y retrouver, notamment en ce qui concerne les sœurs que j’avais tendance à mélanger.

En fait, j’ai eu l’impression que l’auteur en faisait à la fois trop et pas assez. On a un gros pavé de six cents pages, dans lequel il ne se passe concrètement pas grand-chose. Les relations (tant amicales que romantiques) se tissent très vite, sauf peut-être du côté d’Helen (ce qui tend à expliquer pourquoi elle est celle que j’ai le plus réussi à apprécier), et le reste demeure assez superficiel.

J’aurais aimé que le côté médical, quoique omniprésent, soit davantage exploré, qu’on en apprenne plus sur les procédures, les traitements et les soins de l’époque. À trop s’éparpiller, cependant, il est impossible de tout creuser. Les problèmes familiaux de Dora, les difficultés de Nick et de Dany, Lucy qui cache ses blessures derrière sa prétention, les tourments d’Helen, son frère volage et sa voiture, l’infirmière en chef qui s’efforce de tenir son hôpital contre vents et marées (c’est-à-dire contre Mme Tremayne), l’insouciance de Millie qui cherche à fuir les convenances dues à son rang, les malheurs de Charlie, Seb, Josie, les sœurs…

C’est trop. Beaucoup trop pour un seul livre, même de six cents pages. J’ai le suivant dans ma PAL, et j’espère que l’auteur se recentrera autour des trois protagonistes, afin de les développer davantage, et surtout d’approfondir leur quotidien, plutôt que nous balloter sans cesse d’un personnage secondaire à l’autre.

Pour le moment, je suis très partagée. L’histoire en elle-même est (heureusement) meilleure que la plume, mais elle aurait pu l’être encore plus. Indubitablement pas de la haute littérature, à lire si l’on aspire à une lecture facile. Si, en revanche, vous aimez les œuvres plus travaillées (surtout en terme de style), je vous recommande de prendre vos jambes à votre cou.

Note : 3 / 5

5 commentaires sur “Nightingale T.1 : Les filles du Nightingale – Donna Douglas

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  1. Mince, j’ai le second volet dans ma PAL et j’avais très envie de me plonger dans cette série.
    En tant que soignant, j’ai une appétence pour la médecine de l’époque et j’avoue que je suis assez songeur quant à cette dimension effacée au profit des liens sociaux déployés par l’auteure.

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    1. Oh, ce n’est pas non plus négligé, mais ce sont des infirmières, donc il est surtout question de soins aux patients, refaire les lits, procéder à la toilette, nettoyer les instruments… Il ne faut aussi pas perdre de vue que je suis très exigeante au niveau de mes lectures, il est rare que je sois satisfaite 😅 Avec un peu de chance, ce livre te plaira plus qu’à moi.

      Aimé par 1 personne

      1. Loin de moi l’idée de dévaloriser / minimiser l’importance de ces tâches. Ma soif d’apprentissage et de découvertes aurait simplement aimé explorer plus loin et plus en profondeur le milieu médical de l’époque.

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