The Promised Neverland T.19 : La note maximale – Kaiu Shirai / Posuka Demizu

Résumé

Quitte à se jeter dans la gueule du loup, Emma et ses compagnons foncent sur Grace Field, espérant arracher leurs camarades des mains de Peter Ratri. Malgré la mort de la Reine, leur dernier ennemi semble plus que jamais déterminé à étouffer la révolte et transformer l’orphelinat en tombeau… Les dernières pièces sont en place, qui parviendra à faire échec et mat le premier ?

Avis

La reine Legravalima a été définitivement vaincue, mais Peter Ratri a profité de l’absence des chefs de file de la rébellion pour attaquer le Paradis et enlever tous les enfants. C’est donc vers Grace Field, où il les retient, que convergent Emma, Ray, Norman et les autres dans cet avant-dernier tome de The Promised Neverland.

Voilà. J’en suis au stade où je ne sais même plus quoi dire sans me répéter. On a l’histoire qui se divise en deux sous-intrigues distinctes : Emma et cie qui partent à Grace Field sauver leurs amis, et Mujika et Sonju qui se mettent en quête d’un nouveau roi avant de se faire capturer comme des quiches dix pages plus loin.

Capturer, pas tuer. Oui, ce n’est pas comme s’ils étaient recherchés depuis 700 ans à cause de leur sang susceptible de bouleverser l’ordre établi et de nuire aux dirigeants qui veulent les voir morts (mais pas tellement, du coup) pour conserver le pouvoir et la richesse que leur procurent les fermes. Donc ils attendent. Quoi, au juste ? Eh bien, le deus ex machina de ce tome.

Alors certes, la réapparition dudit deus ex machina ne sort pas de nulle part, un subtil indice permettait de deviner qu’il reviendrait tôt ou tard, mais qu’il débarque pile là, au bon moment, pour arranger la situation, parce qu’Emma purifie tous les cœurs et tous les esprits qu’elle rencontre (pinaise, même un épisode des Lolirock ne serait pas aussi niais !), c’est trop facile.

Et trop rapide. Finalement, ce n’est pas qu’aux Sept Murs que le temps et l’espace sont relatifs. Comment tout à le temps de se produire ? Comment Peter Ratri a déjà pu organiser un nouveau gouvernement ? Et comment les démons acceptent de suivre les directives d’un humain ? Et idem à Grace Field, pourquoi ils n’ont pas tué les gosses avant que le commando des Premium débarque ? Ce n’est pas comme s’ils avaient prouvé à maintes reprises qu’ils étaient imbattables et increvables…

Ah mais oui, c’est vrai, Peter Ratri n’est en fait rien qu’un guignol mégalo convaincu qu’il va réussir là où des antagonistes bien plus intelligents et charismatiques que lui (Isabella, Bayon, Leuvis, Andrew, la royauté…) ont échoué au préalable. Super, le boss de fin.

Et super aussi, la bataille de fin. Très confuse, très rapide… On a passé trois tomes sur celle de Goldy Pond, et tout le précédent sur la résurrection (totalement inutile) de Legravalima, mais là, on expédie l’ultime affrontement en deux temps, trois mouvements ? Ultime affrontement qui se termine sur un pseudo cliffhanger, parce qui, sérieusement, pense qu’Emma va (enfin) se prendre une balle en pleine tête ?

Bon, tout n’est pas à jeter non plus. Les deux grands retours, même s’ils sont un peu trop faciles et commodes, ramènent sur le devant de la scène des personnages ultra-charismatiques qu’il est bon de revoir, et qui offrent (pour l’un en particulier) des moments assez forts.

Je suis aussi contente d’avoir eu ma réponse concernant le « plat » servi pour la Tifari, même si ça soulève d’autres questions, du genre… Pourquoi les enfants de Grace Field sont livrés à douze ans ? Norman établit au début que c’est l’âge auquel leur cerveau est pleinement constitué, mais pourquoi ne pas les garder plus longtemps (jusqu’au bout de leur croissance, par exemple, histoire qu’il y ait encore plus de viande à se mettre sous la dent) ? D’autant qu’on sait que c’est déjà le cas dans d’autres fermes, comme Glory Bell, où ils sont livrés plus tard. Et idem, toute cette histoire de ne pas les traumatiser, du fait qu’ils ne doivent pas vivre dans un environnement anxiogène pour ne pas nuire à leur qualité, tout ça… Ça ne s’appliquait pas au personnage qui a été livré et qui a dû en voir quand même des vertes et des pas mûres tout au long de son existence ?

Incohérences et facilités scénaristiques jusqu’au bout, donc. Allez, plus qu’un, et je ne sais pas pourquoi, mais mon instinct me souffle que ça va être le pire…

Note : 2.5 / 5

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