The Promised Neverland T.18 : Never Be Alone – Kaiu Shirai / Posuka Demizu

Résumé

Malgré leurs efforts, Emma et Ray arrivent trop tard. Norman a mené son plan à bien : les démons de la cour et ceux du clan Geelan se sont entretués. Au milieu du charnier, Emma lance un ultime cri du cœur pour convaincre Norman de renoncer à son projet d’extermination. Parviendra-t-elle à faire vaciller celui qui est désormais le « boss » d’une troupe de radicaux ?

Avis

Emma est arrivée trop tard dans ce dix-huitième tome de The Promised Neverland. Norman et son commando de Lambda ont déjà éradiqué toute la noblesse des démons, ainsi que la reine Legravalima. C’est du moins ce qu’ils croient…

Si vous avez lu mes précédentes chroniques, vous savez que, jusqu’à présent, je me suis efforcée de toujours accorder au moins la moyenne à chaque tome, au cas où. Eh bien, ça y est. À force de creuser, ce manga se rapproche du fond.

Et d’entrée de jeu puisque, comme on l’apprenait précédemment à demi-mot, Norman est malade, et même mourant, à l’instar de tous les autres évadés de Lambda qui ont servi de cobayes. Tous, sauf un. Adam. Eh oui ! On n’a même pas le temps d’apprendre qu’ils vont passer l’arme à gauche qu’Emma et cie ont déjà une solution, parce que pas fou, hein, on ne va pas tuer des personnages autres que des randoms anonymes.

On en revient de ce fait à la case Goldy Pond et à l’invincibilité des morveux, malgré un personnage éventré (ça ne vous rappelle pas quelqu’un ?) et des membres arrachés (ça ne vous rappelle pas non plus quelque chose ?). Mais sont solides, ces gosses, il en faut plus que ça pour les abattre. Pas comme les démons…

Enfin, presque, vu que la reine morte n’est pas morte, et qu’elle se régénère en mode boss de jeu vidéo… pour mieux être terrassée par rien. Littéralement par rien, en fait. Ou plutôt si, par elle-même et par ses propres vices.

Je m’aperçois que je n’ai jamais évoqué le véritable thème de ce manga, qui est la critique de la société de consommation et des classes dirigeantes. Jusqu’à présent, ce n’était pas mauvais (moins que le scénario, en tout cas), notamment dans le tome précédent, avec le sort de ce pauvre Geelan qui se souciait davantage du peuple que des privilèges, sauf que cette fois, c’est trop.

Trop manichéen, trop bavard, trop… « Eh, au cas où vous ne l’auriez pas compris, la reine, elle est méchante, elle s’empiffre pendant que son peuple meurt de faim, elle représente carrément les sept péchés capitaux à elle seule… ». Avec évidemment, en face, la pure et douce Mujika. (Et Sonju. D’ailleurs, il y a une révélation à son sujet. Voilà. C’est tout ce qu’il y a à en dire tellement elle n’apporte rien.)

Et bien sûr, on a toujours Emma, Emma qui dit merci à la vie, qui aime la vie, qui chante la vie, qui n’est qu’amour. Tellement qu’elle serait même prête à se faire bouffer, du moment que c’est par ses amis. Pitié, Emma, tais-toi, ça fera des vacances ! Prends exemple sur Ray, et contente-toi de faire le piquet en arrière plan. (Ce gâchis de personnage, en ce qui le concerne… Et pas qu’en ce qui le concerne, d’ailleurs. Gâchis, c’est le mot qui résume ce manga à la perfection.)

Enfin, j’ai toujours du mal avec les déplacements des personnages. J’ai l’impression qu’ils sautent de case en case sur un échiquier, tellement je n’arrive à appréhender ni les distances, ni les temps de trajets, ni qui avait des montures et qui n’en avait pas… On sent que c’est la fin (et tant mieux, j’ai envie de dire, arrêtons le massacre), parce que c’est de plus en plus rapide, et de plus en plus confus.

Allez, plus que deux tomes avant que le pouvoir de l’amour et de l’amitié, aidé par la poudre de scénarium, offre définitivement la liberté au bétai… pardon, aux enfants.

Note : 2 / 5

9 commentaires sur “The Promised Neverland T.18 : Never Be Alone – Kaiu Shirai / Posuka Demizu

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  1. Ah, je me sens moins seule en te lisant !
    Emma m’a tellement agacée (pour rester polie) et oui Ray a été tellement oublié…
    Je trouve aussi que la série passe du coq à l’âne ne gérant pas ses transitions et faisant perdre toute intensité, limite on trouve ça ridicule à force, comme si on était dans une parodie…
    Courage à toi pour arriver au final. Encore un grand moment ^^!

    PS/ Le côté critique de la société de consommation m’est totalement passé au-dessus j’avoue… Merci pour l’éclairage

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    1. J’avais remarqué cette critique de la société de consommation depuis un moment (et vu pas mal de commentaires y faire allusion), mais j’avais tellement de reproches à faire au manga que j’avoue ne pas avoir songé à l’évoquer avant ^^’

      Moi aussi, heureuse de ne pas être la seule ! Quand je vois que TPN est qualifié par beaucoup de chef-d’œuvre absolu, que d’aucuns vont jusqu’à nier ses défauts évidents (et houspiller ceux qui ont le malheur de les souligner), je me dis que c’est au-delà de l’aveuglement… Pour moi, c’est une déception proportionnelle à l’excellence des premiers tomes.

      Pour reprendre une remarque que j’ai vu passer, on dirait que l’auteur n’assume pas l’univers qu’il a créé. Au début, il y avait vraiment de la tension, on pensait que tout le monde pouvait mourir à n’importe quel instant, et au final, non. J’aurais cent fois préféré voir Ray (qui est pourtant mon personnage préféré) se faire tuer / dévorer de manière théâtrale que de le voir devenir le faire-valoir inutile d’Emma.

      Non, en fait, j’aurais préféré que les cordes lâchent et qu’ils tombent tous dans le gouffre qui encercle Grace Field, parce qu’après leur évasion, tout est allé de mal en pis. Une fin pareille aurait été nettement supérieure à toute l’intrigue qui a suivi x)

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      1. Je te rejoins encore une fois. Sans parler de génie pour les premiers tomes, je leur trouvais une force qu’il n’y a plus ensuite. J’ai bien au quelques émotions avec les anciens de Goldy Pond mais le scénario était tellement simpliste… J’aurais aussi préféré avoir une vraie noirceur assumée du début à la fin, cela aurait été plus intense et culotté !

        Je ne comprends pas non plus les fans qui nient les défauts évidents de l’oeuvre. On peut aussi assumer d’aimer quelque chose qui a des défauts. Il y a bien des séries que j’aime tout en sachant qu’elles sont loin d’être parfaites. Il faut savoir avoir un esprit ouvert et critique ^^

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      2. Je te rejoins sur les œuvres imparfaites. Il y a un bon paquet de shojos que j’adore sans pouvoir nier qu’ils accumulent tous les clichés et les défauts du genre 😅 Même TPN, en dépit de ses défauts, j’ai admis avoir apprécié certains tomes (les retrouvailles, notamment, je les ai trouvées vraiment touchantes, ou l’attaque du bunker, le seul et unique moment — incroyable ! — où ils ont eu le cran de tuer des protagonistes).
        M’enfin, c’est vraiment dommage qu’ils aient mis la barre si haut au début pour la descendre si bas. Tu ne crées pas un univers à première vue impitoyable si tu as des scrupules à sacrifier des personnages, surtout quand 90% de ces personnages ne servent à rien, alors qu’ils auraient pu avoir un réel impact morts. (Et je parle d’expérience, vu que je suis du genre à (ab)user de ce procédé quand je commence à avoir trop de personnages dont je ne sais plus que faire dans mes histoires, en plus de bien aimer voir mourir mes protagonistes les uns à la suite des autres x)
        Autant dire que j’attendais de TPN un carnage qui n’est jamais venu 🙄

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  2. C’est ça, quand on veut nous plonger dans la noirceur, il faut oser y aller à fond, sinon ce n’est pas crédible et là clairement ça fait très vite pschitt avec une morale à deux balles représentée par Emma…

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