Tombquest T.3 : La vallée des rois – Michael Northrop

Résumé

Après New York et Londres, Alex, sa meilleure amie Ren et son cousin Luke se rendent en Égypte. Leur but ? Retrouver la mère d’Alex, et les Sortilèges disparus volés au Musée métropolitain d’art de New York. Mais dès leur arrivée, ils doivent faire face à de nouveaux dangers : la redoutable Peshwar, membre de la secte de l’Ordre, leur tend une embuscade. Et dans la Vallée des Rois, des visiteurs ont été brulés par de vifs éclats de lumière en pleine nuit. Un signe de la présence d’un Rôdeur du Néant, créature maléfique échappée de l’au-delà ? Les enfants vont devoir affronter ce nouvel ennemi puissant, aidés cette fois par un curieux allié : Toutankhamon lui-même…

Avis

Dans ce troisième tome de Tombquest, Alex, Ren, Luke et le Dr Todtman se rendent en Égypte dans l’espoir d’y retrouver la mère d’Alex, ainsi que les Sortilèges disparus. Les recherches mènent les trois enfants dans la vallée des rois, où des dangers les guettent…

Globalement, je suis un peu déçue par ce roman. Il s’y passe beaucoup de choses, et c’est justement le problème, car aucune ne m’a paru être exploitée en profondeur. Les pilleurs de tombes ne servent plus ou moins à rien et disparaissent presque aussi vite qu’ils sont apparus ; la vallée des rois, un lieu pourtant mythique, semble se limiter à un seul tombeau ; les voix fantomatiques qui poussent les gens à la folie n’ont aucun impact sur le scénario ; et que dire de Todtman, qui laisse tout de même partir trois enfants seuls alors qu’une menace aussi grande que celle de l’Ordre plane au-dessus de leur tête ?

De même, si j’ai adoré la présence d’une célébrissime figure qui ravira tous les passionnés de l’Égypte antique, je regrette là encore qu’elle n’ait pas été plus mise en avant. L’auteur en a fait un personnage charismatique et attachant, et j’aurais voulu qu’il ait un plus grand rôle à jouer.

Quant aux autres, si j’avais été heureuse de voir Luke intégrer la bande dans le tome précédent, je l’ai trouvé cette fois-ci assez… lourd. Et c’est dommage, parce que cela amoindrit le choc des rebondissements finaux qui auraient pourtant pu avoir l’effet d’une bombe, d’autant qu’on passe tout de suite à autre chose, sans s’y attarder. C’est expédié en quelques paragraphes.

Je dois avouer qu’en dépit d’indices évidents, je ne m’attendais pas à un tel renversement de situation, et cela, en revanche, c’est un point que j’avais déjà mis au crédit de cette saga dans ma précédente chronique : elle est loin d’être gentillette, ce qui est parfois un peu trop le cas en littérature jeunesse.

Il y a toutefois encore trop de solutions miracles. J’avais critiqué l’intervention plus ou moins salvatrice de Paï dans Les gardiens de l’amulette (d’ailleurs, d’où sort-elle, et comment a-t-elle suivi le trio jusque dans la vallée des rois ? Elle apparaît et disparaît à sa guise, sans qu’on n’en sache jamais plus sur elle), et cela se répète avec Ren.

Je n’étais déjà pas emballée à l’idée qu’elle obtienne elle aussi une amulette, et j’ai trouvé qu’elle passait beaucoup trop de temps à se lamenter sur son incapacité à la contrôler… tout ça pour parvenir à l’apprivoiser de façon aussi soudaine que miraculeuse.

Celle d’Alex m’a aussi laissée perplexe à plusieurs reprises, car bien que j’aie lu le second tome de Tombquest assez récemment, je ne me souvenais pas du tout de la plupart des capacités dont il use dans ce livre (détecter les morts, ouvrir et fermer des portes…). Au final, je m’interroge sur le véritable potentiel des amulettes : tantôt elles semblent redoutables, tantôt elles ne leur sont quasiment d’aucune utilité pour se tirer d’affaire.

Malgré cette critique à forte connotation négative, j’aime vraiment beaucoup cette saga, Égypte oblige, mais surtout grâce à l’auteur qui ne ménage pas la sensibilité de ses lecteurs, néanmoins je trouve qu’elle manque de… de… Je n’arrive pas à mettre exactement le doigt dessus, mais je dirais de davantage de développement, peut-être ?

Note : 3.5 / 5