Un long dimanche de fiançailles – Sébastien Japrisot

Résumé

Dans les tranchées de la Somme, pendant la Première Guerre mondiale, cinq soldats sont accusés de s’être auto-mutilés pour échapper à leur devoir. Condamnés à mort par une cour martiale, ils sont conduits jusqu’à un avant-poste nommé « Bingo crépuscule » et abandonnés à leur sort dans le No man’s land qui sépare les deux camps. Parmi eux figure Manech, le fiancé de l’héroïne du film, une jeune boiteuse romantique prénommée Mathilde qui ne croit pas au décès de son amoureux. S’il était mort, elle le saurait. Forte de cette intuition, Mathilde mène son enquête et recueille peu à peu les indices qui vont l’amener à découvrir ce qui s’est passé ce jour-là à « Bingo crépuscule »…

Avis

Un long dimanche de fiançailles est un roman signé Sébastien Japrisot, qui a été adapté au cinéma en 2004. L’histoire est celle de Mathilde, une jeune femme qui tente de percer les secrets entourant les derniers jours de son fiancé à Bingo Crépuscule, la tranchée où il a été déclaré mort lors de la Première Guerre Mondiale.

Je n’avais pas spécialement apprécié le film, et malheureusement, j’ai encore moins aimé le livre. L’histoire est pourtant intéressante et touchante, mais l’ensemble ne m’a pas emballée plus que cela, en particulier à cause du style de l’auteur.

Je n’ai pas du tout accroché à sa plume. J’ai trouvé certaines tournures particulièrement lourdes, et le roman en lui-même m’a semblé interminable. Il y a trop de noms (et de surnoms, ce qui amène à se mélanger doublement), et surtout de détails. Certaines des lettres reçues par Mathilde sont interminables, et fourmillent de précisions sur les personnages qui ne sont absolument pas utiles. Elles n’ont fait que m’égarer davantage.

Au contraire, les informations capitales se perdent dans la masse. Les bottes allemandes, par exemple, se révèlent au final cruciales, et pourtant, avant le dénouement, je ne me suis pas vraiment attardée dessus, tant il y a parfois des digressions. Je me mélangeais dans les amis, les familles, les liens qui les unissaient les uns aux autres…

C’est dommage, parce qu’il y a du bon. La détermination de Mathilde est admirable (bien que son personnage m’ait agacée par moments) et son amour pour Manech est émouvant, sans parler du côté historique bien maîtrisé, mais hélas, l’intrigue m’a paru trop souvent s’embourber dans la fange des tranchées.

Un peu déçue, donc, par cette lecture. Je ne la déconseille pas, parce que c’est une jolie histoire, mais un peu (beaucoup) de concision l’aurait rendue nettement meilleure à mon goût.

Note : 2.5 / 5

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