Le Rouge et le Noir – Stendhal

Résumé

La jeunesse, l’ambition, la volonté d’être aimé au-dessus de ses moyens, ces vertus s’incarnent dans Julien Sorel, dix-neuf ans aux premières pages du roman de Stendhal. Fils du charpentier, le jeune homme devient précepteur chez les Rênal. Le tendre loup est entré dans la bergerie : commence alors une des plus exaltantes histoires d’amour qui soit. Louise de Rênal, son ainée, épouse de son employeur, mère des trois enfants à qui il enseigne le latin, succombe à son charme… Première partie de son éducation sentimentale qu’il poursuivra à Paris auprès de Mathilde de La Mole. Le tout au galop, jusqu’au bout, et crânement.

Avis

Célèbre roman de Stendhal et de la littérature française en général, Le Rouge et le Noir met en scène un jeune personnage nommé Julien Sorel. Ambitieux, il gravit progressivement les échelons, mais ses passions tumultueuses vont se dresser en travers de son chemin.

Pendant des mois (des années, que dis-je !), j’ai repoussé la lecture de cet impressionnant pavé. À présent, je peux enfin me faire un avis sur cette œuvre que tout le monde connaît, au moins de nom, et si avec le recul, il est assez positif, il me faut admettre qu’il était d’abord plutôt en dents de scie en fonction des chapitres.

Tantôt j’adorais ce que je lisais, tantôt je m’ennuyais ferme. Le Rouge et le Noir est une lecture très complexe, pas seulement en raison de la plume (ô combien intimidante) de Stendhal, mais également des thèmes abordés. À maintes reprises, je me suis laissé dépasser par les questions de religion et de politique, deux sujets d’époque que je ne maîtrise absolument pas.

En revanche, j’ai été totalement séduite par le gros point commun qui me lie à Julien : sa fascination et son admiration pour Napoléon. Cela m’a permis de toujours me sentir proche de lui, même dans les moments où il m’insupportait. Car oui, je l’ai aimé au moins autant que je l’ai détesté.

Par instants, je le voyais comme un arriviste hypocrite, un séducteur par orgueil qui se transformait ensuite en amant niais dès que l’amour devenait plus fort que la vanité, et à d’autres, j’avais l’impression qu’il était, en dépit de ses défauts, le plus droit et le plus digne (en tout cas à sa manière) de tous les personnages, une vision dans laquelle sa fin m’a confortée. Je n’ai en revanche apprécié ni Mme de Rênal, que la culpabilité poussait à faire n’importe quoi, ni Mlle de la Môle, que j’ai trouvée capricieuse à souhait la majeure partie du temps.

Qui plus est, l’écriture est marquée par une certaine distance vis-à-vis des personnages. Elle ne dégage aucune chaleur, aucune tendresse, si bien qu’il m’a été difficile de me laisser prendre au miel des amours de Julien. Elles m’ont laissé indifférente de bout en bout, et m’ont parfois même exaspérée. J’ai préféré, et de très loin, le tempérament révolutionnaire du protagoniste, plutôt que son côté romantique.

Je ne regrette pas d’avoir lu ce livre et, comme dit plus haut, j’en garderai même un bon souvenir. C’est un classique qui vaut le détour, mais je pense qu’il faut s’accrocher et être déterminé à en venir à bout, car il est vraiment dense. Je dirais aussi qu’une bonne connaissance du contexte de l’époque à laquelle se déroulent les faits ne serait pas de trop pour apprécier pleinement cette œuvre, ce qui m’a malheureusement fait défaut.

Note : 4 / 5

Laisser un commentaire

Site Web créé avec WordPress.com.

Retour en haut ↑

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer