The Heroic Legend of Arslân T.5 – Yoshiki Tanaka / Hiromu Arakawa

Résumé

La traque du prince Arslân est désormais menée par le redoutable Homme au Masque d’argent en personne. Dans la fuite, Narsus est séparé du reste de la troupe. Il va faire la connaissance d’Alfrîd, l’héritière d’une longue lignée d’habiles voleurs. Narsus devra déployer tous ses talents de stratège pour faire face aux forces du mal qui fourbissent leurs armes et pour gérer cette jeune fille au caractère bien trempé.

Avis

Au cours de leur fuite effrénée, Arslân et ses amis ont été séparés. La plupart d’entre eux finissent par se rassembler, mais la route d’un Narsus isolé croise celle du Masque d’Argent, ainsi que d’un groupe de voleurs aux prises avec ce dernier.

Ce cinquième tome de The Heroic Legend of Arslân laisse ses protagonistes en retrait pour se concentrer sur les autres personnages. Leur psychologie s’affine, tout comme leurs motivations et ce qu’ils sont prêts à mettre en œuvre pour parvenir à leurs fins.

J’écrivais préalablement que ce manga était tout sauf manichéen, et je confirme ! Plus l’on apprend à connaître le Masque d’Argent, plus je l’estime. De même, je ne déteste pas Ghisqâr, malgré son ambition à peine voilée. Il est capable, décidé et a la tête sur les épaules. Autant dire un leader tout désigné, surtout face à son incompétent de frère et à la bande de fanatiques qui les entourent.

Malgré cela, ce volume m’a paru un tantinet… Creux ? En-deçà des précédents ? J’ai eu l’impression qu’il lui manquait un petit quelque chose, probablement Arslân et sa suite, bien que j’aie aimé la mise en lumière de leurs antagonistes.

On découvre tout de même un pan du passé du prince, mais le seul que l’on suit un tant soit peu, c’est Narsus, qui fait la connaissance d’une nouvelle venue, et… Mouais. Je suis partagée (et pas uniquement parce que « Bas les pattes, ma cocotte, on touche pas à mon Narsus chouchou chéri ! », quoique je n’en pense pas moins…).

D’un côté, j’ai trouvé Alfrîd divertissante, moins lourde que Ghîb en dépit du fait qu’ils aient un rôle similaire, et ses interactions avec Narsus (qui s’enfonce dans le plus grand déni) sont particulièrement drôles. Peut-être trop, à la vue du contexte.

Jusqu’à présent, j’appréciais l’humour, même quand il survenait dans les situations les moins opportunes, parce qu’il n’altérait pas le déroulement de l’action / la progression de l’histoire. Or, je ne peux pas en dire autant du moment où ce tandem fraîchement constitué se tient face au Masque d’Argent.

La scène est affligeante. On a l’ennemi qui reste bien tranquille pendant qu’Alfrîd fait… son sketch, il n’y a pas d’autre mot. Que Narsus gagne du temps, au regard de ce qu’il a préparé, ça se justifie, mais quelle raison le Masque d’Argent a-t-il d’attendre sagement quand il sait à quel point l’homme devant lui est rusé et redoutable ? Il aurait dû chercher à les occire sans perdre une seconde, c’est-à-dire sans laisser à Narsus l’occasion d’exécuter l’un de ses fameux stratagèmes.

En fait, je dirais que ce qui m’a moins plu dans ce tome, c’est ce sentiment grandissant de statu quo. Les méchants pourchassent les gentils, les gentils s’échappent, ils grossissent leurs rangs (parce que je ne doute pas qu’Alfrîd va les rejoindre), et… Eh bien, pour l’instant, c’est tout.

Et même dans le camp adverse, ça n’avance pas vraiment. Je déplore notamment l’absence de Tahaminé, inexistante depuis que le roi Innocentis a décidé de l’épouser. Le sujet est pourtant au cœur de l’intrigue d’Ecbatâna, puisque tout le monde cherche à dissuader le monarque d’aller au bout de son dessein (ou à l’y encourager dans le but de le renverser), mais de la reine retorse, nulle trace.

J’apprécie toujours beaucoup The Heroic Legend of Arslân, néanmoins je crains que l’histoire ne commence à piétiner un peu. J’espère que la suite me donnera tort sur ce point.

Note : 3.5 / 5

Livre lu dans le cadre de la PAL fantastique

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