Résumé
Londres, 1880. Huit ans avant que Jack l’Eventreur sévisse à Whitechapel, la peur avait un autre nom… Alors que les corps de deux prostituées ont été découverts dans le quartier voisin de Limehouse, la rumeur se répand qu’un Golem, figure mythique de la tradition hébraïque, erre dans les rues de la ville en quête de nouvelles victimes. Ce qui n’empêche pas une troupe de théâtre de continuer à se produire dans les cabarets. Parmi les comédiens, Elizabeth et Dan Leno, adepte du travestissement. Lors d’un spectacle, John Cree, bourgeois érudit et écrivain insatisfait, tombe sous le charme d’Elizabeth, qu’il épouse. Quelque temps plus tard, on retrouve le corps sans vie de John. Son journal intime révèle qu’il serait le mystérieux Golem. Mais sa femme semble, elle aussi, dissimuler bien des secrets…
Avis
Golem, le tueur de Londres est le nom donné à la créature responsable de plusieurs meurtres dans la capitale anglaise. Différentes rumeurs circulent à son sujet, pourtant tout porte à croire que cet individu mystérieux et maléfique est bien un être de chair et de sang.
J’ai eu toutes les peines du monde à entrer dans ce roman. Il débute avec la pendaison d’Elizabeth Cree, accusée d’avoir empoisonné son mari, puis revient sur son histoire, mais aussi, en parallèle, sur celle du Golem. Plusieurs points de vue se télescopent alors, notamment celui de son défunt époux, qui raconte dans son journal de quelle manière il a commis ces meurtres sanglants.
L’atmosphère est assurément le point fort de ce livre. C’est une immersion dans les bas fonds de la capitale anglaise à l’époque victorienne, ainsi que dans le monde du spectacle. Toutefois, la présence de figures historiques réelles, telles que Karl Marx, m’a laissée perplexe.
On se doute bien qu’aucune d’elles ne sera le Golem, et par conséquent, la liste des suspects se réduit très vite, plus vite que les liens entre les personnages tendent à se dévoiler. Néanmoins, j’avais lu au préalable plusieurs chroniques qui louaient l’incroyable retournement final, dans lequel j’ai placé tous mes espoirs.
Et… Ou bien je n’ai pas compris l’épilogue et suis passée à côté de quelque chose, ou bien ma déception est justifiée, parce que si cet « incroyable retournement final » est celui auquel je pense, je l’ai vu venir dès le premier quart du récit, peut-être même avant.
Quant aux personnages, je n’ai réussi à m’attacher à aucun d’eux, pas même à Elizabeth, que j’ai perçu dès le début comme une ambitieuse sans scrupules.
Ce roman n’est pas exempt de qualités, son ambiance est vraiment réussie, et il aborde quelques sujets intéressants, mais ce n’était pas ce à quoi je m’attendais en me plongeant dans cette lecture, ni assez pour contrebalancer ma frustration face au caractère prévisible de l’intrigue (je ne parlerai même pas d’enquête, tant elle est secondaire).
Une lecture que je ne recommande malheureusement pas.
Note : 2.5 / 5
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