Farsala (intégrale) – Hilari Bell

Résumé

La légende disait que lorsque Farsala aurait le plus grand besoin d’un sauveur, Sorahb le guerrier mythique lui serait rendu. Le moment est venu : les Hrums ont conquis une grande partie du monde connu et sont maintenant aux portes du royaume. Sauf que Sorahb n’est pas là. Alors, en plein chaos, trois jeunes gens doivent résister coûte que coûte. Pressentant une défaite, le général en chef envoie sa fille, Soraya, dans le désert afin de la protéger. Elle y apprendra à vivre auprès des nomades, le peuple magicien. De son côté, Jiaan, le fils bâtard du général, va combattre aux côtés de son père. Kavi est quant à lui un jeune forgeron devenu voleur. Il hait la noblesse et la trahison le tente… Tout les sépare, mais peut-être sont-ils destinés à sauver leur royaume ?

Avis

Le royaume de Farsala, qui donne son titre à cette trilogie d’Hilari Bell, se prépare à faire face à l’invasion des troupes de l’empire hrum, bien décidé à conquérir ce pays comme ils l’ont fait avec la majeure partie du monde connu. Bien que tout les oppose, les destins de Jiann, Kavi et Soraya pourraient bien faire pencher la balance… dans un camp comme dans l’autre.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette intégrale aura été une agréable surprise ! J’ai beaucoup apprécié cette lecture, essentiellement grâce à ses personnages, qui sont à mon goût le point fort de cette œuvre. Il est presque impossible, malgré leurs défauts évidents, d’en détester un seul (j’ai bien dit presque…). Ils dévoilent en fonction des situations leurs bons et leurs mauvais côtés.

Je n’ai pas spécialement apprécié Jiann et Kavi, peut-être parce qu’ils sont un peu moins nuancés que les autres, mais je me suis attachée à Soraya, à la droiture rigide des Hrums, aux Suuds, et surtout à mon petit chouchou Fasal, que j’aurais aimé voir davantage.

Cette trilogie n’est cependant pas exempte d’imperfections. J’ai trouvé qu’elle souffrait de longueurs, par moments, notamment quand les personnages découvrent des informations à tour de rôle, alors qu’elles sont déjà connues du lecteur.

Certains éléments auraient également mérité d’être plus exploités. L’histoire est marquée par de fréquentes ellipses et la conclusion laisse trop de questions en suspens. Même si j’ai adoré l’interaction finale entre Jiann et Soraya (depuis le temps que je l’espérais !), j’aurais aimé voir leurs retrouvailles avec le reste de la famille du Haut Commandeur, ainsi que ce qu’allaient devenir les deghans dans cette « nouvelle » Farsala.

Quant au combat final, je ne sais pas vraiment qu’en penser. D’un côté, je m’attendais à une bataille vraiment épique, d’un autre, l’affrontement qui a lieu est assez cohérent. Ce n’est d’ailleurs qu’à son approche que j’ai fini par deviner l’identité de « Sohrabb », qui m’a d’ailleurs rassurée. Je suis heureuse que l’auteur ait fait ce choix en ce qui concerne le guerrier légendaire, car je n’ai jamais été très portée sur les prophéties.

En conclusion, Farsala m’a fait passer un excellent moment de lecture, et malgré ses défauts qui font que ce n’est pas un coup de cœur complet, je l’ai beaucoup appréciée. Je recommande vivement cette trilogie !

Note : 4 / 5