Résumé
Harry Fox-Talbot, célèbre compositeur anglais, veut qu’on le laisse en paix. Sa femme bien-aimée est morte, il est incapable d’écrire une seule note de musique, et non merci, il ne veut pas pratiquer de loisir. Puis un jour, il découvre que son insupportable petit-fils de quatre ans, Robin, est un prodige du piano. La musique revient alors dans la vie de Fox, qui se voit forcé de renouer avec sa famille au passé douloureux. En 1947, Fox et ses deux frères ont survécu à la guerre et reviennent à Hartgrove Hall bien décidés à sauver des ruines la splendide demeure. Mais la venue de la chanteuse vedette des années quarante, la ravissante Edie Rose, emmêle les fils de l’amour et du devoir et sème un chaos qui va s’achever par une trahison dévastatrice. Avec émotion, lyrisme et humour, Natasha Solomons nous livre une histoire captivante de passion et de musique, qui entremêle les racines familiales, les chansons anciennes et la nostalgie pour les traditions, ainsi que les liens si fragiles qui nous unissent à ceux qui nous sont chers. Un roman enchanteur sur un homme passionné, une femme insaisissable et la redécouverte du bonheur qui peut naître des ruines d’un deuil.
Avis
Le pianiste de Hartgrove Hall est un roman où passé et présent s’entremêlent. Fox, qui vient de perdre sa femme, se remémore leur rencontre et les années qui l’ont suivie, tout en découvrant en parallèle que son petit-fils, l’insupportable Robin, possède un réel don pour le piano.
Une jolie plume et une jolie histoire, mais malheureusement, cela ne suffit pas à en faire une bonne lecture à mon goût. C’est… long. Horriblement long. En fait, le résumé raconte presque tout ce qu’il y a à savoir sur le contenu du livre, qui s’étire pourtant sur plus de cinq cents pages.
J’ai trouvé que le récit ne progressait pas, alors même que l’on savait à l’avance où il était censé nous mener. J’ai pourtant été très emballée par la volonté des trois frères de sauver la demeure familiale, c’est le seul passage qui m’a véritablement happée, mais il n’a pas duré. Bien vite, Fox prend la clé des champs, quand je me serais volontiers attardée en compagnie de George et des vaches qu’il voulait acquérir.
George… Sans doute le personnage le plus négligé de cette histoire, pourtant je l’ai bien aimé. Je regrette que l’auteur ait choisi de (trop) développer certains points qui auraient gagné à être plus concis et en ait négligé d’autres. Ce pauvre George, par exemple, je ne me souviens pas qu’il soit dit de quoi ou comment il est mort. Ou encore Sal, qui disparaît une fois que Fox n’a plus besoin d’elle, soulignant ainsi à quel point elle était un bouche-trou, puisque nul ne prend ou ne donne de ses nouvelles. Même Jack, pourquoi a-t-il écrit à Edie, et pas à Fox ? Aucune idée. Et Robin ? Quel sera son avenir ?
Après avoir eu l’impression de faire du surplace pendant une grande partie du roman, je l’ai conclu avec un goût d’inachevé. Même si les descriptions et surtout les évocations de la musique sont très belles, je ne suis pas convaincue. Ce n’est pas une lecture désagréable, mais elle m’a semblé longue et frustrante. À ne pas lire avec trop d’attentes.
Note : 3 / 5
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